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La "people-isation" du débat politique critiquée

Coup de gueule signé du chef de file des sénateurs écologistes. Vie privée qui devient publique, "people-isation" du débat politique et paparazzis aux basques du président. Jean-Vincent Placé, sur BFM-RMC, dénonce la tournure que prend l'affaire Gayet.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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"C'est une chasse à l'homme derrière le président de
la République, avec paparazzis et déballage public tout à fait scandaleux. Déjà
le premier numéro du magazine Closer est très critiquable et aujourd'hui on
arrive, entre la rumeur qui est balancée, les photos, la vie déballée, à
quelque chose de scandaleux, d'abject.
"

Trois jours après la conférence de presse du chef de l'Etat,
les réactions pleuvent toujours. Les réactions et les justifications, à droite
notamment alors que l'UMP est divisée sur la manière d'aborder les propositions
de François Hollande. Allègement de charges pour les entreprises, baisse des
dépenses de l'Etat... Des idées défendues par la droite jusque-là.

Il y a ceux qui voient le verre à moitié vide, voire
totalement vide et ceux qui le voient à moitié plein, comme l'ancien Premier ministre
UMP Jean-Pierre Raffarin.

"Il y a dans la vie politique ceux qui aiment plus la
politique que la France. Moi, je fais partie de ceux qui aiment plus la France
que la politique. Quand je vois ces avancées là, je les prends, je ne suis pas
un enfant de cœur et je sais bien que cela va être difficile, que le président
est plus à l'aise dans les promesses que dans le passage à l'acte. Je l'attends
sur le passage à l'acte, mais je retiens le discours.
"

Le sénateur de la Vienne va plus loin. A la question : voterez-vous
la confiance au gouvernement et donc à François Hollande ? La réponse est oui,
si.

"Il a du chemin à faire mais je ne serai pas hostile à
la mise en œuvre de ce qu'il a dit. Mais concrètement et avec 50 milliards
d'économies, des charges qui baissent, des impôts qui baissent.
" (Jean-Pierre
Raffarin sur RTL)

L'avenir du Front de gauche

Le Front de gauche ne cesse de se fissurer alors que des
représentants du Parti communiste et du Parti de gauche de Jean-Luc Melenchon
vont tenter d'aplanir leurs différences. Différences de points de vue sur les
alliances pour les municipales alors que le Parti communiste joue parfois
l'union avec le Parti socialiste.

"Ce sont les socialistes qui trouvent une
contradiction parce qu'au plan national ils disent cela, mais quand on discute
au plan local ils défendent parfois les mêmes projets que nous, parce qu'ils
ont des populations qui disent nous avons besoin de cela. Nous allons mettre
ceux qui sont dans cette contradiction devant leurs responsabilités.
" Le
secrétaire national du PC Pierre Laurent sur France 2.

Son homologue du Parti socialiste préfère lui souligner
l'union quand elle existe avec le Parti communiste. Harlem Désir appelle, sur
iTélé, l'ensemble du Front de gauche à s'allier contre la droite.

"Aux élections municipales, il faut que la gauche soit
rassemblées et qu'elle le soit dès le premier tour. C'est ce que nous avons
réussi à obtenir. Avec le parti écologiste et le Parti communiste nous serons
ensemble dans plus de la moitié des villes dès le premier tour et nous serons
ensemble dans toutes les villes au second tour. J'espère que le Front de gauche
sera là pour défendre le modèle municipal de gauche face à la droite et à
l'extrême droite avec nous.
"

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