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Fête du Travail, fête du gouvernement

Il n'y a pas une voix pour défendre la politique de l'exécutif ce matin, deux jours après le vote de son plan d'économies. Il faut dire que, 1er mai oblige, ce sont les représentants de l'extrême gauche, de l'extrême droite et du monde syndical qui occupent les radios et les télés. 
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Parmi eux, Olivier Besancenot signe son grand retour sur la
scène nationale. Il est candidat du NPA en Ile-de-France pour les européennes et il n'a pas changé, il est toujours "révolté contre la
politique menée par un gouvernement dit de gauche
". L'ex-facteur désormais
guichetier qui n'est pas le seul à dénoncer la politique du gouvernement
qualifiée "d'injuste ".

On retrouve la même tonalité ces derniers
jours pour Jean-Luc Mélenchon qui a même souhaité que Manuel Valls soit mis en
minorité lors du vote du plan d'économie mardi. Mais alors, pourquoi la gauche
de la gauche n'est-elle pas arrivée à s'entendre pour les européennes? Parce qu'elle
n'a pas la même vision du combat politique pour Nathalie Arthaud, la
porte-parole de Lutte Ouvrière : "On n'a pas la même politique que
Jean-Luc Mélenchon".

Alstom : le gouvernement baisse les bras

Ca grince à l'extrême gauche. Ca couine aussi à
l'extrême droite avec le dossier Alstom qui fait bondir le Front national. Le
FN organise ce jeudi son traditionnel hommage à Jeanne d'Arc avec un défilé
puis un discours de Marine Le Pen à la mi-journée. En attendant, c'est Florian Philippot,
le vice-président du parti qui étrille Arnaud Montebourg sur le thème "Mmais il
est où en fait le patriotisme économique?" : "C'est un aveu d'impuissance
terrible du ministre de l'Economie qui nous avoue qu'il n'est au courant de
rien!"

Les politiques n'ont pas le monopole du mécontentement ce
matin. Les partenaires sociaux donnent aussi de la voix contre le gouvernement. Contre les 50 milliards
d'économie de l'exécutif, mais pas seulement, contre l'attitude de l'Etat
dans le dossier Alstom aussi. Même conclusion que le Front national : le
gouvernement baisse les bras selon Thierry Lepaon, le secrétaire général de la
CGT : "Le problème, c'est que notre Etat recule sur les questions
industrielles"
.

 

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