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De la mini-bombe Mamère à la polémique sur les roms

Dans une interview au Monde, le député-maire de Bègles annonce qu'il va rendre sa carte. "Je ne reconnais pas le parti que j'ai représenté à la présidentielle en 2002", explique l'ancien journaliste devenu figure de l'écologie politique.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Noël Mamère dresse un portrait dévastateur d'Europe Ecologie
les Verts 
: "Un syndicat d'élus qui ne produit plus rien",
"prisonnier de ses calculs et de ses clans
". Noël Mamère vide son sac
et cela fait mal. Les réactions sont nombreuses et sur France Info le
vice-président du groupe écolo à l'Assemblée François de Rugy minimise et
ironise :

"*Vous me permettrez de prendre cela avec humour et un
peu d'ironie, de la part de quelqu'un qui a été élu député en 1994 et maire en

  1. C'est une décision personnelle et je note qu'il souhaite rester député et
    je pense qu'il voudra continuer à travailler avec nous pour mettre plus d'écologie
    dans les projets de loi.* "

Une "décision personnelle," dit François de Rugy,
mais pour le député écologiste européen Daniel Cohn-Bendit, le mal est plus
profond.

"Je comprends la décision de Noël Mamère, je partage
leur ras-le-bol sur le fonctionnement, les couples terrifiants qui règnent sur
Europe-Ecologie. L'écologie politique face aux crises auxquelles nous sommes
confrontés cherche des repères et je crois que Noël Mamère est l'expression de
ce désarroi.
"

"Dans cette formation politique, il y a quelque chose
qui ne marche pas
", abonde sur RTL l'ancien animateur télé Nicolas Hulot.

"Ce parti doit se dire : pourquoi est-ce que nous
n'avons pas rencontrer les Français ? Au moment de la campagne
présidentielle on a même réussi à transformer de l'or en plomb parce que la
jonction était possible. Nous avons créé une forme de rejet sur ce sujet
pourtant crucial.
"

Encore et toujours les Roms

Ce matin le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, l'homme
par qui le scandale est arrivé, persiste et signe sur BFMTV.

"Il y a des familles souvent avec des enfants qui
peuvent parfaitement s'insérer et s'intégrer dans notre société. Mais c'est une
minorité. Il ne faut ni discriminer, ni se voiler la face, ni faire preuve d'angélisme,
les Roms ont vocation à rester dans leur pays et à rester là-bas.
"

Des propos qui, à gauche et au sein même du gouvernement,
sèment la discorde. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif n'est
pas d'accord et le dit sur LCI.

"Des propos laissent entendre que le problème des Roms
se résumerait à l'impossibilité de l'intégration. Je ne suis pas d'accord parce
qu'il y a des succès. Il y a un certain nombre de familles qui ont été
scolarisées, ont trouvé du travail... On ne peut pas généraliser.
"

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