Ayrault et le FN, l'UMP et Sarkozy
C'est dans l'avion qu'il a accordé un entretien à Radio J : "Les Républicains devraient tout faire pour qu'il n'y ait aucune possibilité qu'il y ait un maire Front national dans une commune de France. On sait bien que le Front national se développe sur le désarroi et les peurs, mais il n'apporte aucune solution. "
Jean-Marc Ayrault accuse également l'UMP de courir derrière les idées du FN et d'encourager ses électeurs à voter pour l'extrême-droite. Pas de réaction à l'UMP. Pas de réaction au micro du Front national non plus. Aucun invité FN ce matin, mais une avalanche de tweets.
Marine Le Pen dit merci à Jean-Marc Ayrault : "Il admet que le seul adversaire du système, c'est le FN ".
Le hashtag parle de lui même, "panique à bord ". Florian Philippot remercie également le Premier ministre : "On ne pouvait rêver meilleur soutien à 3 jours du scrutin ", dit le vice-rrésident du parti.
Un appel au Front républicain relayé par le chef de file des députés socialistes. Mais pas question pour Bruno le Roux de se prononcer trop tôt sur des désistements éventuels. Le Front républicain, ce sera après le premier tour dimanche, et aussi pour l'UMP espère le président du groupe socialiste à l'Assemblée.
"Avant de réfléchir à un quelconque accord et il faudra très certainement. Il y a un certain nombre d'endroit où l'UMP devrait se poser la question de savoir s'il favorise les élus socialistes qui sont en tête. Nous sommes jeudi et ce que nous avons à faire d'ici dimanche soir c'est de mettre partout le candidat défendu par la gauche en tête. Le soir du premier tour, je ne me tromperai pas. J'ai toujours fait la différence entre un élu du Front national et un élu du camp démocratique. "
Nicolas Sarkozy soutenu
L'UMP de son côté monte au front pour défendre Nicolas Sarkozy. L'ancien chef de l'Etat dont les soupçons de trafic d'influence se renforcent à la lecture des conversations retranscrites avec son avocat. Mais la droite continue de contre-attaquer à l'image de Nathalie Kosciusko-Morizet, la candidate UMP à la mairie de Paris, sur RTL.
"C'est quand même curieux. On nous demande de porter un jugement sur des choses tronquées, sur des écoutes qui pourraient être illégales et avec des arguments dans la bouche de certains ministres socialistes qui m'ont choquée. Ils disent : si vous n'avez rien à vous reprochez vous ne devez pas craindre d'être écoutés. C'est la logique de la Stasi. "
Violation du secret de l'instruction et atteinte à la présomption d'innocence martèle l'UMP. Pas de réaction sur le fond donc. C'est aussi la ligne de défense de la vice-présidente de l'UDI Ramad Yade, ancienne secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, invitée de Radio Classique LCI.
"Je me méfie d'une succession d'affaires qui tombent à pic, à tel point que l'on n'y comprend plus rien tellement elles s'emboitent les unes, les autres. Je respecte trop la présomption d'innocence pour accuser sans savoir. Ni vous, ni moi, ne savons ce qu'il y a dans ces dossiers qui sortent en violation du secret de l'instruction. "
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