L'info de l'histoire : droit à l'IVG, histoire d'une reconnaissance

L'actualité remise en perspective chaque samedi, grâce à l'historien Fabrice d'Almeida.
Article rédigé par Fabrice d'Almeida
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Manifestation pour le droit à l'avortement à Strasbourg (Bas-Rhin) le 2 juillet 2022 (JEAN-MARC LOOS / MAXPPP)

La loi Veil a ouvert la possibilité d'avorter pour les femmes en France. C'était en 1974 et nous en célébrons le 50e anniversaire. Son adoption n'est pas allée sans débat. Mais après cinq ans d'expérience, elle a été confirmée par une nouvelle loi, en 1979. En France, cette pratique est entrée dans les mœurs rapidement et, dès les années 1980, plus 70% des Français soutiennent ce droit.

Le vote du Congrès, lundi 4 mars, doit lui donner une solennité supplémentaire. Car le Congrès en France est une institution particulière. Il rassemble députés et sénateur en une seule assemblée, dans un hémicycle construit pour cela en 1875, dans l'aile sud du château de Versailles. Sous la IIIe et la IVe Républiques, le congrès devait élire le président de la République.

Sous la Ve République, son rôle réside surtout dans l'adoption des réformes constitutionnelles et des audiences solennelles pour entendre un message du chef de l'Etat. Ce fut notamment le cas quand le président Sarkozy fit sa grande réforme constitutionnelle en 2008 ou quand le président Hollande décida cette réunion au lendemain des attentats du 13-Novembre, pour soutenir l'unité nationale. Le vote de lundi donnera donc au droit à l'avortement une légitimité très forte, celle de la Constitution.

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