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Y a-t-il une vie après Harry Potter?

C'est le secret le mieux gardé du moment dans le milieu littéraire. Le nouveau roman de J.K. Rowling, la créatrice d'Harry Potter, sort ce matin en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Il sera en librairie demain en France. Personne ne l'a lu, mais tout le monde en parle, et ça ne plait pas aux anciens voisins de l'auteure.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Franceinfo (Franceinfo)

Pour la 1ère fois depuis 1997, l'écrivain britannique
délaisse les sorciers pour les moldus (les humains, en langage Potter). Après
450 millions de livres écoulés, la saga de l'apprenti sorcier a pris fin. La
maman d'Harry se met au roman réaliste. Le livre s'appelle "Une place à
prendre
". C'est d'ailleurs un peu l'enjeu pour J.K Rowling : quelle place
peut-elle occuper désormais dans les librairies et dans le coeur des lecteurs?
Dit autrement : y a-t-il une vie littéraire après Harry Potter?

Réponse aujourd'hui, au fil des 512 pages de ce roman
pour adulte. Un roman noir promet l'éditeur britannique qui entretient savament
le suspense. Les privilégiés qui ont pu lire l'ouvrage se comptent sur les
doigts d'une main. En France, selon le Figaro, Olivier Nora le patron de Grasset
a eu cette chance. C'est lui qui édite le livre.

Un jouraliste du New Yorker fait lui aussi partie des
happy few qui ont laissé filtrer la trame du roman. Dans une petite ville,
Pagford, un conseiller municipal meurt dans la fleur de l'âge. Les élections
pour prendre sa place vont révéler les pires travers de la petite bourgeoisie
britannique, sur fond de lutte des classes.

Une fiction inspirée des souvenirs d'enfance de
l'auteure. Rowling a grandit à Tutshill, au nord de Bristol, où certains
déplorent l'image que le livre renvoit de leur ville.

Plusieurs habitants se sont plaints au Daily Telegraph, du comptable au propriétaire du pub. Leurs témoignages sont repris
sur le site du Nouvel Observateur.

Victoria Carter, 50 ans, pense que Rowling "a des comptes
à régler parce qu'elle a eu une adolescence malheureuse."
Pour ce conseiller
municipal travailliste, c'est la faute de la droite. Selon lui, Rowling "a
été élevée à une époque où la mairie était tenue par des Conservateurs. C'était
beaucoup plus vieux jeu avec des conseillers pompeux aux visages rougeauds en
veste de tweed. Ca a changé."

Le plus amusant, souligne David Caviglioli du nouvel obs,
c'est que personne n'a lu le livre. Dans quelques heures les habitants de
Tutshill se reconnaitront peu-être sous la plume de Rowling... ou
pas!

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