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Le corps du roi Richard III peut-être découvert sous un parking, en Grande Bretagne

Les archéologues cherchent à identifier la dépouille découverte, sous un parking, à Leicester. Les indices convergent : il s'agirait des restes du dernier roi Plantagenêt.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Richard III est un des rois les plus célèbres de l'histoire britannique. Il a disparu en 1485. Shakespeare l'a immortalisé sous les traits d'un tyran bossu, sanguinaire, qui assassine ses proches pour accéder au trône d'Angleterre. C'est une période intense, la "guerre des deux roses" : la rose blanche, symbole des York, contre la rose rouge, emblème des Lancaster. Richard III est mort au combat, les armes à la main, près de Leicester, dans le centre du pays. Selon certains textes, le roi a été inhumé dans une chapelle. Les historiens n'en savent pas beaucoup plus.

On aurait pu en rester là. Mais il y a quelques semaines, des archéologues décident d'aller plus loin. Grâce à un plan du Moyen-Age, ils identifient précisément le lieu où le roi aurait été inhumé. Ce n'est plus une chapelle - le batiment a été rasé il y a longtemps. C'est devenu un parking. Sous l'oeil des experts, une pelleteuse attaque le sol de ce parking, et elle dévoile un cadavre : des restes bien conservés, la dépouille d'un homme à la colonne vertébrale déformée. La pointe d'une flèche est plantée dans ses vertèbres. Son crâne est fendu. Les spécialistes n'en reviennent pas. Tous ces indices les font rêver. Ils ont peut-être mis la main sur la dépouille d'un roi mythique.

Comment le vérifier ? En utilisant l'ADN. Là, les chercheurs ont un atout exceptionnel : un homme de 50 ans, qui s'appelle Michael Ibsen. Ce menuisier londonien a appris en 2007 qu'il était un descendant de Richard III ou plus exactement de sa soeur, Anne d'York. Il est donc le neveu du roi, à la dix-septième génération. On va pouvoir comparer l'ADN du menuisier et l'ADN du cadavre trouvé sous le parking. Le résultat sera connu avant la fin de l'année.

En attendant, la presse anglaise s'enflamme pour cette affaire. Michael Ibsen s'en amuse. Il explique qu'il préfère son sort à celui de Richard III : "au moins, quand je sors dans mon quartier, je ne risque pas d'être décapité". D'autres veulent saisir l'occasion pour réhabiliter Richard, le dernier roi Plantagenêt, et pour casser son image violente. Ils rêvent de transférer sa dépouille à l'abbaye de Westminster, à Londres. Rien n'est fait. Pour l'instant, ce cadavre n'est que le roi du parking.

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