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La "reine de la coca" assassinée en Colombie

Griselda Blanco, une "marraine" de la drogue, serait responsable de 250 meurtres.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Elle était en train de faire ses courses, tranquillement, lundi, près de chez elle, à Medellin, en Colombie. Elle sortait de la boucherie. Une moto a surgi. Le passager a tiré. Griselda Blanco a reçu deux balles dans la tête. "La reine de la coca", une figure de la drogue, est tombée sur le trottoir. Elle avait 69 ans.  

En Colombie, et aux Etats-Unis, beaucoup s'interrogent. Ils ne se demandent par pourquoi elle est morte, mais comment elle a pu vivre aussi longtemps. Griselda Blanco avait des ennemis partout. Sans arrêt, elle a semé des cadavres. La justice lui attribue 250 meurtres. Griselda Blanco aurait même fait assasiner deux de ses trois ex-maris.

Elle a commencé très tôt. A l'âge de 11 ans, elle enlève un enfant d'une famille riche. Puis elle l'exécute. L'habitude est prise. Griselda Blanco va faire toute sa carrière dans le crime. Dès les années 1970,  elle est une pionnière de l'exportation vers les Etats-Unis. A Miami, elle contrôle le marché de la cocaïne. Elle réussit à écouler jusqu'à 1500 kilos par mois, expédiés par bateau et par avion. Ses méthodes sont efficaces. Le site du journal "Le Monde" explique qu'elle fait confectionner des soutien-gorges et des gaines dotées de poches à cocaïne. Ainsi, les mules, les femmes qui transportent la drogue, peuvent passer beaucoup plus facilement. Griselda Blanco ouvre la voie à un autre parrain de la drogue, Pablo Escobar, le trafiquant le plus connu du monde, le père du "cartel de Medellin".

En 1985, la "mère de la coca" est tout de même condamnée, aux Etats-Unis. Elle est détenue pendant dix-neuf ans. Son empire vacille. Deux de ses enfants sont assassinés. Puis en 2004, Griselda Blanco rentre chez elle à Medellin. Elle se fait plus discrète. Elle s'occupe de sa famille. Et elle regarde des films. Son préféré ? C'était "Le Parrain", de Francis Ford Coppola. Une vraie passion. D'ailleurs, Griselda Blanco a appelé un de ses fils Michael Corleone. C'était son modèle, son héros.

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