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En 1900, un ingénieur imaginait l'an 2000

Il y a plus de cent ans, un Américain a imaginé la vie quotidienne dans les années 2000. Ses archives ressortent : il s'est à peine trompé.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Depuis quelques jours, dans le monde entier, les internautes se passionnent pour cette archive. C'est un article du mois de décembre 1900, paru dans le Ladies Home Journal. John Elfreth Watkins y imagine le monde en l'an 2000, à travers 29 prédictions. L'article vient de ressortir et il est étonnant. Plusieurs sites vous le présentent en ce moment (Le Monde, Slate, la BBC et le Sun, notamment).

Cet ingénieur américain a anticipé beaucoup d'inventions modernes. Par exemple, il imagine le téléphone sans fil et des conversations à travers toute la planète : "un homme au milieu de l'Atlantique pourra discuter avec son épouse assise dans son salon à Chicago (...) On pourra appeler directement sans passer par une opératrice".

Watkins prévoit aussi le développement de la photo, et la transmission numérique : "de n'importe où, sur terre, on pourra télégraphier les images. Si une bataille se déroule en Chine, les journaux publieront les photos dans l'heure qui suit". Même la télévision apparaît dans les prédictions de l'ingénieur américain : "Des caméras seront connectées à des écrans situés à des milliers de kilomètres. Les spectateurs américains pourront suivre le couronnement de rois en Europe".

Watkins pense également à ce que mangeront ses arrières-arrières-petits-enfants. Dans son imagination, les fast-foods se dessinent : "des établissements comme des boulangeries, écrit-il, où une cuisine rapide sera préparée en grande quantité. Cela coûtera moins cher que de cuisiner chez soi".

Mais le plus intéressant dans cette liste, c'est sans doute ce qui ne s'est pas réalisé - ou pas partout -, les espoirs politiques de l'ingénieur américain : l'éducation gratuite pour tous ; des soins, gratuits également, pour les enfants pauvres. La collectivité leur fournirait des lunettes et des soins dentaires. Ce serait une sorte de couverture maladie universelle.

L'ingénieur a aussi des rêves totalement poétiques : des fraises géantes, aussi grosses que des pommes. Des roses immenses, de toutes les couleurs : noires, bleues et vertes, ou encore la possibilité de donner un parfum à une fleur qui n'en a pas.

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