A Waterloo, le squelette d'un soldat de 1815 vient d'être découvert
Il est là, 40 centimètres sous terre, couché sur le dos. Une balle est logée dans son poumon gauche. L'uniforme a disparu depuis longtemps mais des objets personnels ont été retrouvés : des boutons, une cuillère, des pièces de monnaie et une pièce de bois. Deux lettres y sont gravées : C et B. Avec ces quelques éléments, les historiens vont essayer de déterminer qui était ce soldat, ou au moins à quel camp il appartenait. Vu l'emplacement du squelette, il s'agirait d'un militaire anglais.
"Waterloo, Waterloo, Waterloo, morne plaine..." Vous vous rappelez peut-être le poème de Victor Hugo. Ce 18 juin 1815, dans les vallons et sur les crètes, plus de 300.000 hommes livrent bataille. Les soldats de Napoléon affrontent l'alliance des Anglais et des Prussiens. Ils ne veulent rien céder. Et pourtant, l'armée impériale est battue. 12.000 soldats perdent la vie. Quatre jours plus tard, Napoléon doit abdiquer.
Aujourd'hui, à Waterloo, il y a des champs. Et puis des parkings, des boutiques, des restaurants. Chaque année, 300.000 personnes viennent ici pour imaginer la charge des cavaliers du maréchal Ney et la stratégie du duc de Wellington. De petits musées racontent cette histoire, mais le site doit être réhabilité. D'ailleurs, c'est grâce à des travaux que le squelette de ce soldat inconnu a été découvert. Un grand chantier essaie de recréer "la morne plaine" décrite par Victor Hugo. Un mémorial de 6.000 mètres carrés va aussi être construit. Cette bataille de Waterloo n'intéresse pas seulement les Européens. Il paraît que l'épopée de Napoléon, et sa chute, passionne aussi les Chinois.
En attendant l'ouverture du mémorial, dès ce week-end, comme chaque année, des centaines d'amateurs vont reconstituer la bataille de Waterloo (lien : http://www.waterloo1815.be/fr/evenements/13e-bivouacs-napoleoniens). En costumes d'époque, ils vont monter des bivouacs. Ils vont mimer les combats, les blessés. Dans la peau des soldats de Napoléon, des participants vont faire revivre la défaite. Avant de se retrouver, tout de même, pour un grand banquet.
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