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Non, le bonheur ne tient pas qu’à une maison bien rangée, confie Marie Kondo, la "gourou de l'organisation"

En 2011, elle affirmait dans son best-seller que le bonheur commence par le fait d’avoir un cadre de vie bien rangé. Dans son dernier livre, elle apporte beaucoup de nuance à ce concept, mettant en avant les vraies joies de la vie, notamment passer du temps avec ses enfants.

Article rédigé par franceinfo, Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La "gourou de l'organisation" Marie Kondo, en 2019. (ROBYN BECK / AFP)

Après une longue mise en retrait de la vie médiatique, Marie Kondo revient et ce qu’elle développe dans son dernier livre lui vaut pas mal d’articles dans la presse internationale. Marie Kondo, c’est cette consultante japonaise en développement personnel qui, ces dernières années, a converti des millions de personnes sur la planète au rangement, au ménage, à s’élever contre le fait que naturellement, tout intérieur, maison, appartement, tend vers le désordre.

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Elle affirmait en 2011 que le bonheur commence par l’ordre, le bon agencement de toutes choses matérielles autour de soi. Dans son livre, La magie du rangement , elle expliquait combien ranger amenait de la joie, apaisait, permettait de cerner les objets qui comptent.

Cette théorie s’est vendue à plus de huit millions d’exemplaires, elle en a fait une série Netflix, des émissions télés, etc. Et puis, elle a disparu. Elle s’est fait oublier, pour mieux revenir. Et que dit la Marie Kondo d’aujourd’hui ? Eh bien que, finalement, non, le bonheur ne tient pas qu’à une maison bien rangée, qu’on ne peut pas en faire une philosophie de vie, que ce qui fait la vraie vie est plus subtil que ça.

Ce qui s’est passé, c’est que Marie Kondo, désormais 38 ans, a beaucoup couru ces dix dernières années, elle a passé beaucoup de temps en conférences, interviews, et tournages divers, elle s’est retrouvée dans la peau d’une personne qui travaille beaucoup, trop sans doute, qui n’a le temps de rien, et surtout, comme le souligne le Washington Post, elle a eu trois enfants. Autant de choses qui l’ont conduite à mettre ses principes entre parenthèses.

Accorder du temps à ce qui compte vraiment

"Oui, en ce moment, ma maison est mal rangée, a-t-elle dit lors d’une conférence en ligne, mais la façon dont je gère le temps que j’ai me semble être la bonne pour moi à ce stade de ma vie. Jusqu’ici, j’ai fait de mon mieux pour maintenir mon intérieur parfaitement rangé en permanence, mais j’ai en quelque sorte laissé tomber, dans le bon sens (…) maintenant, je réalise que ce qui est important pour moi, c’est de profiter des moments passés avec mes enfants dans cette même maison. »

La clé du bonheur, ça n’est pas de regarder un placard replis de sous-vêtements pliés en triangle, c’est d’accorder du temps à ce qui compte, c'est le concept de kurashi qu'elle développe dans son dernier livre. Fallait-il cette révélation personnelle de Marie Kondo pour le rappeler ? Sans doute pas, mais son histoire a au moins le mérite de démontrer que l’on peut changer d’avis, que rien n’est jamais figé, et que l’ordre est une notion fort subjective, notion qui n’a surtout rien à voir avec le bonheur.

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