Cet article date de plus de trois ans.

"Il est l’heure de prendre votre dose, n’attendez pas !" : le clip pro-vaccination contre le Covid-19 qui cartonne à Singapour

Publié lundi 3 mai sur les réseaux sociaux, la vidéo a fait parler d’elle dans toute l’Asie du Sud-Est, grâce au ton très funk de la chanson, à l’humour de l’acteur mais aussi à l’efficacité de ses arguments pro-vaccin.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L’acteur Gurmit Singh dans son clip pro-vaccination contre le Covid-19. (CAPTURE D'ECRAN TWITTER)

Plus d’un million de vues cumulées en 24 heures et des articles jusque dans The New York Times. Un véritable succès pour ce clip publié par le gouvernement de Singapour, succès dû à deux ingrédients particulièrement efficaces : l’humour et un petit air funky. "Il est l’heure de se faire vacciner, dit la chanson, n’attendez pas !" Le tout sous la forme d’un dialogue entre deux personnages cultes à Singapour, les héros d’une série des années 2000 : Phua Chu Kang, alias PCK, un entrepreneur excentrique et son amie Rosie, monsieur donnant une liste d’arguments à madame qui hésite à se faire vacciner.

Ces personnages, c’est l’acteur Gurmit Singh, 56 ans, qui les a créés et qui incarne PCK depuis plus de deux décennies. C’est ce qui explique le succès de la vidéo sur YouTube, Twitter et Facebook depuis trois jours, parce que PCK est une icône trans-générationelle. Apparu sur les écrans en 1994, il est connu des enfants, des parents, des grands-parents. Et c’est justement pour cette célébrité que le gouvernement l’a contacté pour lui demander de créer un clip, une chanson pour convaincre les Singapouriens qui hésitent face au vaccin.

Dans la cité-État, on compte 50 cas positifs par jour, pour 5,7 millions d’habitants. 20% de la population ont reçu deux doses de vaccin, mais le rythme baisse. En cause : le doute, mais aussi un comportement d’attente. Comme le dit la dame dans la chanson, "Je vais attendre que tout le monde soit vacciné et après, je verrai". D’où les arguments donnés dans le clip : "Le vaccin ne fait pas que protéger les individus, il limite la propagation du virus, peu de cas ne veut pas dire aucun cas, alors prenez votre dose !"

De l'épidémie de Sars en 2003 à celle du Covid-19

Gurmit Singh n’en est pas à sa première. L'année dernière, en février 2020, il avait déjà publié une vidéo pour mettre en garde contre la contagiosité du nouveau coronavirus. Et déjà en 2003, en pleine épidémie de SARS en Asie, c’est lui qui avait sorti un clip intitulé Sars-vivor suggérant de bien se laver les mains, d’éviter la foule, de ne pas aller au bureau si l’on est malade. C’était à la télé, bien avant les réseaux sociaux.

Quatorze ans plus tard, à peine sortie, sa vidéo fait parler d’elle partout dans le monde. L’histoire ne dit pas si les Singapouriens vont se ruer sur les doses, mais en attendant le message passe, en rappelant au passage que, pour convaincre, l’humour fait aussi partie des options.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.