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Droits des femmes : Amal Clooney, sacrée femme de l’année par le magazine "Time", raconte son combat pour la justice

C’est l’une des avocates les plus célèbres du monde que le magazine américain a choisi de mettre en couverture pour lui décerner le titre de "Woman of the year", avec 11 autres femmes engagées. Elle raconte son combat pour la justice, qui résonne particulièrement avec l’actualité.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Amal Clooney, sacrée femme de l’année par le magazine "Time". (TOLGA AKMEN / AFP)

Sa spécialité est la lutte au niveau international pour les droits des femmes et la poursuite en justice de ceux qui les tyrannisent, les emprisonnent, les déshumanisent. Mais l'avocate libano-britannique Amal Clooney, 44 ans, n’aime pas parler d’elle, alors pour la convaincre, le magazine Time a demandé à l’une de ses clientes, la journaliste et prix Nobel de la paix Maria Ressa, de l’interviewer.

Avec elle, qui a subi des mandats d’arrêt, de la prison et qu'elle a contribué à faire libérer, Amal Clooney fait la liste de ses plus gros dossiers en cours : obtenir par exemple la condamnation des terroristes de l'État islamique pour le viol et la mise en esclavage sexuel des femmes yézidis, traduire devant la Cour pénale internationale l’ex-président soudanais Omar El-Bechir pour génocide et crime contre l’humanité au Darfour, ou encore comment elle a aidé les associations locales à faire retirer un texte en Tanzanie interdisant d’école les étudiantes enceintes ou mariées.

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Ça ne s’arrête pas là. Les dossiers sur lesquels travaille Amal Clooney vont de l’Afghanistan à la Biélorussie. "La justice, ça n’arrive pas comme ça, juste parce que le droit est de votre côté, dit-elle, il faut la provoquer, mettre les abus dans la lumière et ça se fait en demandant des comptes à ceux qui commettent des exactions, en osant les poursuivre, pour que leurs crimes ne restent pas impunis". À l’heure où l’on parle de guerre, de réponse militaire, armée, offensive, l’avocate remet sur la table le mot justice. Et le droit international, parce qu’il existe, parce qu’il faut s’en saisir.

Tristesse de la couverture médiatique : la seule chose qui est retenue de cette interview par la presse, c’est une petite confidence d’Amal Clooney sur son acteur de mari, George, en qui elle dit avoir trouvé un partenaire inspirant et un soutien fidèle. Voilà, c’est ça qui fait les gros titres. Mais elle a l’habitude et dit que, comme elle ne peut rien y faire, elle passe outre, et préfère se dire qu’un jour, la lassitude aidant, ce genre de réduction au rang de "femme de…" n’arrivera plus.

Amal Clooney est une optimiste active. Elle qui enseigne aussi le droit dit que les nouvelles générations d’étudiants sont plus engagées, impliquées, déterminées à changer le monde. Elle dit que grâce à eux on peut espérer. Cela tombe bien : Amal en arabe, signifie "espoir".

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