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Aux États-Unis, cet artiste rebouche des nids-de-poule avec des mosaïques et créé de véritables œuvres d’art

En 2023, Jim Bachor fêtera les 10 ans de cette initiative qu’il a lancé en 2013, d’abord dans sa ville, Chicago, avant de l’étendre à d’autres villes américaines, pour atteindre deux objectifs, à la fois boucher ces trous dans la chaussée et mettre de l’art dans la ville.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une oeuvre de Jim Bachor sur son compte Instagram. (CAPTURE D'ECRAN)

C’est la hantise de vos suspensions et de vos roues de vélo : les nids-de-poule constellent le monde entier, dans certains pays comme l’Inde ces trous dans la chaussée tuent même des milliers de personnes chaque année dans des accidents de la route. Alors, aux États-Unis, Jim Bachor, un artiste céramiste a décidé de s’attaquer à ceux de sa ville, Chicago dans le Michigan. Il parcourt les rues, sélectionne des nids-de-poule dangereux puis revient sur place avec des plots oranges, un gilet fluo et pose une mosaïque à la place du trou.

"Ceci n’est plus un nid-de-poule"

Il réalise soit des répliques de tableaux existants, des Van Gogh, des Hopper, soit des céramiques à message, par exemple " Lavez-vous les mains", " La bibliothèque est à deux cents mètres" ou tout simplement " Ceci n’est plus un nid-de-poule".

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Une centaine de trous ont déjà été relookés au total. De quoi non seulement rendre la chaussée plus sure mais aussi interpeller, obliger les passants, les usagers de la route à regarder l’espace où ils se déplacent. Sachant qu’au départ Jim Bachor n’est ni spécialiste en voirie, ni artiste : il a longtemps travaillé pour une agence de pub, et puis il a eu la chance de faire un voyage en Italie, sur le site archéologique de Pompéi, et il y a découvert ces mosaïques vieilles de 2 000 ans dont les couleurs défient le temps. Des œuvres qui ont changé sa vie.

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En rentrant, il a fait une formation de mosaïste, puis quitté définitivement la pub avant en 2013 d’avoir l’idée de boucher les nids de poule avec des mosaïques, le tout sans demander d’autorisation, " juste, dit-il au Washington Post, pour faire un truc de Robin des bois".

En 2023, dans quelques jours, il va fêter les dix ans de son initiative, mettre de l’art dans la ville et en même temps résoudre un problème, concept qu’il a étendu ailleurs, à New York, Los Angeles ou encore Philadelphie et qui lui vaut d’être sollicité désormais par des associations, des collectifs, des fans aussi qui financent ses créations. Ou comment démontrer qu’un élément détesté, honni, redouté, peut très bien devenir un chef d’œuvre. 

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