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"Welcome to Chippendales", les dessous sombres du premier club féminin de striptease

Robert Siegel, déjà auteur de "Pam et Tommy" présente à nouveau les dessous sombres et vénaux de Los Angeles à travers l'ascension et la chute de l'inventeur des Chippendales, Somen Banerjee. Une série pour adultes en huit épisodes sur Disney +.
Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Quentin Plair incarne Otis, l'un des Chippendales. (DISNEY +)

L’ascension et la chute d’un petit immigré indien qui dans les années 70 a une idée de génie, créer le premier club de striptease pour dames.

Welcome to Chippendales, c’est d’abord le portrait et le parcours sombre de Somen Banerjee, arrivé de son Inde natale avec un rêve américain. Durant 5 ans, il économise en tant que gérant à succès d’une petite station service, et investit le tout en 1979 dans un local qu’il loue à Los Angeles, pour le transformer en club de backgammon. Mais c’est un four. Et c’est en errant pour se consoler dans une boite de nuit gay qu’il a son idée de génie. En voyant le public, à la fois masculin et féminin, se damner en admirant un danseur qui se déshabille sur un portique, il imagine ce club.

C’est juste le premier épisode de cette série qui en compte huit, disponibles sur Disney +. Les prémices. L’éclair de génie, un premier associé qui fait le maître de cérémonie et recrute les premiers danseurs, les premiers dégâts collatéraux. Un chorégraphe va tout professionnaliser, qui apporte discipline, variété dans les numéros mais aussi dans les coulisses, notamment avec un danseur noir. Quelle audace !

On est en pleine période sexe, drogue et rock’n roll, bien avant les années sida. La série, signée Robert Siegel, qui avait déjà écrit la série Pam et Tommy sur la sextape de Pamela Anderson, continue d’explorer les travers de Los Angeles, son côté vénal et glamour. La reconstitution des années 70 avec même le grain des pellicules d’époque est criante de vérité.

Autour de Kumail Nanjiani qui incarne de façon un peu monolithique le patron indien qui finira mal en prison, une galerie de personnages : le chorégraphe, Juliette Lewis dans le rôle d’une styliste qui invente le pantalon qui s’enlève en moins d’une seconde, une comptable, aussi aguerrie aux affaires que le patron.

Une série sexy aussi, qui se laisse regarder avec plaisir, même si elle dresse plus le portrait d’un homme qui va avoir des démêlés avec la justice, qu’elle ne pose des questions sur le racisme en vogue à l’époque, et ces femmes qui renversent la vapeur en utilisant pour la première fois les hommes comme des objets. Une série superficielle, un thriller plaisant à regarder, 8 épisodes sur Disney +.

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