Todd Howard producteur du jeu vidéo et de la série "Fallout" : "nous avons conservé toute une gamme de violences dans la série"
Une nouvelle adaptation réussie d’un jeu vidéo à succès. Après l’émouvant The Last of Us, Fallout se déroule aussi dans un monde postapocalyptique. Seulement cette fois, on est plus dans un mélange de Mad Max et du film de 1966, Le Bon, la Brute et le Truand.
Une survivante d’une apocalypse nucléaire dans les années 50, sort d’un abri atomique 200 ans plus tard. La voici confrontée à un monde hostile, peuplé de zombies sanguinaires et de Robocops vaillants, qui tentent de maintenir l’ordre. Elle va devoir tracer son chemin pour retrouver son père kidnappé.
Le succès du jeu vidéo Fallout reposait sur son style rétrofuturiste, ses clins d’œil vers l’esthétique innocente des années 50, son ironie. La série, qui déploie des moyens impressionnants, est conçue sous la houlette du producteur du jeu Todd Howard. Il a longuement refusé des adaptations.
Todd Howard était au festival Canneséries cette semaine : "Souvent, c’était des projets de films qui reprenaient l’histoire de tous nos jeux, et qui essayaient de comprimer une histoire existante que nous avions faite en quelques heures. Ça ne m’avait pas enthousiasmé."
Du coup, de nouveaux personnages ont été créés. Dans un univers qui reste celui du jeu vidéo. "Ce qui compte, ce sont les personnages, n'est-ce pas ? Alors que faut-il conserver du jeu, questionne Todd Howard : faire en sorte qu'ils soient authentiques par rapport au monde de Fallout. L’aspect de la grosse armure. Comment elle se déplace. L’aspect de toutes les armes, des abris nucléaires, le monde hostile lui-même. Mais dans une série, on peut prendre notre temps. C'est de la télévision. Et comme il n’y a pas de joueur, on a créé un ensemble de personnages, dont trois principaux. On espère que le téléspectateur se reconnaîtra dans l'un d'entre eux."
Il y a un zombie cruel qu’on croirait sorti d’un western comme Le Bon, la Brute et le Truand. il y a Maximus, un soldat complexe qui rejoint la confrérie de l’acier et conduit une sorte de Robocop, avec beaucoup de violence. Des têtes qui explosent. Un niveau de violence étudié,
"C’est sûr que le jeu vidéo est violent : ça se passe dans un monde postapocalyptique, précise Todd Howard. Il faut qu’il y en ait dans la série. En fait, il y a toute une gamme de violences : de la violence humoristique, de la violence très sérieuse qui a un impact émotionnel fort sur vous. Et au milieu, il y a des scènes qui font grimacer, comme si on n'arrivait pas à croire ce qu’on vient de voir."
Fallout , une superproduction impressionnante, sorte de western rétrofuturiste, à découvrir sur Prime Video.
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