"Salade Grecque" : "L'Auberge espagnole", une génération plus tard
C’est frais, c’est drôle. Comme toujours chez Cédric Klapisch, c’est extrêmement bien joué. Voici sur Prime, à partir de vendredi 14 avril, une suite à son Auberge espagnole, en forme de série. Dans Salade Grecque, la colocation continue pour les enfants de Romain Duris et Kelly Reilly. Mais à Athènes.
Deux enfants aux parcours opposés : L’une fait croire qu’elle est à la fac, mais travaille dans l’humanitaire. L’autre est plutôt dans les start up. C’est le brillant Aliocha Schneider qui incarne le fils qui a grandi à New York. C’était un rêve pour lui de jouer dans cette série. L’Auberge espagnole a bercé son enfance.
"Il y a quelque chose de vraiment irréel. C'est quelque chose de tourner avec Romain Duris et Cécile de France. Et de les voir ensemble, souligne Aliocha Schneider. On a l'impression de rentrer dans la fiction. On a fait à peu près deux, trois semaines de tournage avec les "comédiens historiques", comme on les appelle. Ensuite, il y a eu aussi cinq mois de tournage où, du coup, on s'appropriait vraiment la série en étant nous, et on créait quelque chose de nouveau".
La série parle de la jeunesse d’aujourd’hui également. "On parle forcément de #metoo, de l'immigration. Ce n'est pas fait de façon plaquée, il y a une vraie réflexion. Je pense à un moment où il y a deux scènes en parallèle : le personnage de Giulia qui fait une conférence, comme quoi il faut protéger, fermer les frontières de l'Europe, pour se protéger. Et en parallèle, il y a l'opposé, avec les anarchistes qui disent "Open the borders", pas de frontières", précise le jeune comédien.
Pour Cédric Klapisch, qui a réalisé deux épisodes, la forme de la série est intéressante mais différente de celle du cinéma :
"Une série, c'est beaucoup de temps pour écrire le scénario, plusieurs années et très peu de temps pour réaliser. Un long métrage, c'est le contraire. Moi, je suis quand même moins un scénariste et plus un metteur en scène. Et donc, avec Chacun cherche son chat, je pars avec un scénario qui est minuscule ou même avec En Corps. En Corps, le scénario est vite résumé : c'est quelqu'un qui se blesse et qui va mieux après. Mais l'intérêt, c'est l'esthétique qu'on met, la mise en scène qu'on apporte dans les scènes, et donc ce n'est pas la qualité de l'histoire.
Dans le récit d'une série, on est obligé d'avoir le côté feuilletonnant : il faut un "cliffhanger" à la fin de chaque épisode, et des nécessités narratives qui sont beaucoup plus fortes que dans un long métrage."
Salade Grecque, une nouvelle série de bandes de jeunes, avec parfois des ficelles un peu grosses, mais une peinture fraîche comme toujours de la jeunesse. Huit épisodes à découvrir à partir de vendredi 14 avril sur Prime Video.
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