"Lycée Toulouse-Lautrec" : une série française lycéenne à l'américaine, autour du handicap
"Lycée Toulouse-Lautrec" plonge avec humour et humanité dans les codes des séries pour ados, et nous entraîne dans le collège lycée précurseur, situé dans les Hauts-de-Seine, dédié à l'intégration des élèves en situation de handicap. La série a reçu cet automne le Prix de la Meilleure série du Festival de la Fiction de La Rochelle.
Vaucresson dans les Hauts-de-Seine. Un collège lycée à part : Toulouse-Lautrec. Premier internat en France dédié à l’intégration des élèves en situation de handicap. Victoire fait sa première rentrée. Elle vient de Paris avec sa mère divorcée : elle n’est pas handicapée, mais est là pour accompagner son frère sujet à des crises d’épilepsie depuis qu’il est tombé petit du balcon du 6e étage. Elle découvre un nouveau monde et doit devenir référente de la plus rebelle des élèves : ça consiste à l’aider dans ses tâches quotidiennes, comme manger ou aller aux toilettes.
La première force de Lycée Toulouse-Lautrec, c'est de nous mettre dans la peau de la nouvelle venue qui découvre ce lieu avec les a priori qui affluent dès le début : considérer les autres comme des cas sociaux ou des débiles mentaux, elle en fait d’ailleurs une story sur les réseaux sociaux.
L’autre force de cette belle et surtout très drôle série qui arrive sur TF1 ce lundi soir, c’est qu’elle plonge, comme le faisaient les Bracelets rouges, dans le monde d’ados certes en situation de handicap, mais qui ont des préoccupations d’ados : l’amitié, la recherche de l’âme-sœur, la peur du rejet, l’entraide, la solidarité. Les blagues, les vannes fusent entre eux, et très vite leur handicap disparaît au profit de la personnalité de chacun.
La série est une histoire vraie
L'histoire de la scénariste Fanny Riedberger. Elle aussi a, comme son héroïne, intégré durant 3 ans Toulouse-Lautrec pour accompagner son frère. Alors, elle insuffle aux dialogues une vérité bienvenue, avec des personnages mordants et criants de vérité. D’autant plus mordants qu’ils sont joués par d’anciens élèves. À l’image de la révélation de la série, Ness Merad, 19 ans, tétraplégique. Elle incarne Marie-Antoinette, une jeune fille en fauteuil roulant qui n’a pas la langue dans sa poche et pétille d’énergie.
Une série touchante, sans rien de misérabiliste, avec également Stéphane De Groodt dans le rôle du proviseur. Lycée Toulouse-Lautrec lorgne vers les séries lycéennes américaines pour ados. À découvrir avec le sourire et beaucoup d’humanité, à partir de ce lundi 9 janvier, sur TF1.
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