"Les Combattantes", la nouvelle superproduction féministe de TF1

Il y a trois ans, TF1 avait marqué un gros coup avec le Bazar de la Charité, superproduction historique en costumes, située à la fin du XIXe siècle à Paris, qui suivait le destin de femmes après l’incendie qui avait ravagé le grand magasin parisien.

Vu le succès, la chaîne remet le couvert avec Les Combattantes. Même thématique féministe, on suit quatre destins de femmes. Mêmes comédiennes, Audrey Fleurot en prostituée dans un bordel, Julie de Bona en mère supérieure d’un couvent, Camille Lou en tueuse recherchée, auxquelles s’ajoute Sofia Essaïdi. La période change : nous sommes à l’aube de la Première Guerre mondiale.

La série ne raconte pas la guerre, mais les femmes durant la guerre. Même réalisateur aussi, caméra à l’épaule qui sait suivre l’action. Alexandre Laurent. Son envie, c’était cette fois de faire une série qui se déroule durant la guerre, mais qui ne soit pas forcément dans les tranchées : 

"Il y avait le fantasme de pouvoir faire un film de guerre pour plusieurs raisons. Je trouve que la guerre exacerbe les sentiments, et que c'est un vecteur d'émotions qui sont fortes. Là, on est à l'arrière de la guerre, on parle de comment on s'organise, comment est-ce qu'on fait barrière? Comment est-ce qu'on apprend à faire ce qu'on ne faisait pas avant ?"

Camille Lou incarne cette fois une meurtrière en fuite, qui va devenir chirurgienne. C’est le propos féministe de la série Les Combattantes qui lui a plu : "Je crois que c'est la période durant laquelle ça commençait à arriver, mais jusque-là, les femmes n'avaient pas le droit de faire des études de médecine. Elles devaient faire les pansements et les bandages dans les hôpitaux, c'est tout."

Sofia Essaïdi incarne la femme d’un patron d’entreprise parti faire la guerre. Le tournage d’un film d’époque l’intéressait : "Parce que j'avais aussi envie de savoir ce que c'était, de jouer dans des costumes avec des reconstitutions de décors, avec des figurants, des soldats, des chevaux partout. Il y a comme ça un côté un peu ludique, féerique. C'est bizarre parce qu'on parle de la guerre, mais en tant que personne, en tant qu'acteur, de se réveiller le matin, de sortir de sa loge et de voir tout ça autour de soi, c'est rare."

Du soufle, de grands moyens, Laurent Gerra en abbé, Tom Leeb en chirurgien, Audrey Fleurot en prostituée, Sandrine Bonnaire en belle-mère ignoble, mais une histoire lente à démarrer. Les Combattantes : 8 épisodes à partir de ce lundi 19 septembre sur TF1.