Cet article date de plus de quatre ans.

L'empire des séries. Vive la mariée dans "Possession"

Nadia Tereskiewiecz brille dans "Possession", un thriller fantastique franco-israélien diffusé sur Canal + et entièrement disponible désormais sur la plateforme MyCanal.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Vive la mariée ! Imri Biton (Eran), Nadia Tereszkiewicz (Natalie) (PHOTO NUMÉRIQUE)

L’aridité du désert du Néguev à Beer Sheva en Israël. Un mariage désavoué par la mère ténébreuse de la mariée qui reste dans sa voiture durant la cérémonie. Un meurtre. Et une mariée accusée. C’est le point de départ de Possession au titre énigmatique, un thriller fantastique réalisé par celui qui fait actuellement des merveilles sur France 2, le réalisateur de Bodyguard, Thomas Vincent.   

Possession est une mini-série franco-israélienne en six épisodes. Elle explore une famille française juive immigrée récemment en Israël, dysfonctionnelle à souhait, dont  la mère est très croyante. Autour : un vice-consul français incarné par Reda Kateb qui joue au détective pour protéger la jeune mariée, les anciens amants de la mariée, et la police israélienne qui enquête.  

C’était une chance incroyable d’avoir un personnage aussi ambigu.

Nadia Tereskiewiecz, actrice

franceinfo

La série repose surtout sur sa révélation, l’hypnotisante Nadia Tereskiewiecz, découverte dans le film de Roschdy Zem, Persona non grata. C’est elle la mariée, et c'est sur elle que le trouble s’installe.

Nadia Tereskiewiecz précise : "C’est une fille qui a beaucoup de courage, beaucoup de détermination, et qui est victime un peu de la projection de tous les autres personnages sur elle, en fait. Elle se retrouve avec un besoin de retrouver sa propre identité. Comme elle ne se souvient pas de ce qui s’est passé durant le mariage, il fallait lui trouver une forme d’intériorité, avoir une sensation physique qui apparaisse et qu’elle n’explique pas. Du coup je m’étais inventée toute une trajectoire et une enquête personnelle qu’elle mène en parallèle de toutes les autres enquêtes."    

Les productrices m’ont donné par mail des films à regarder : 'Vertigo' d'Hitchcock et 'Rosemary’s Baby' de Polanski

Nadia Tereskiewiecz

franceinfo

Pour préparer ce premier grand rôle, Nadia Tereskiewiecz a regardé des films d’Alfred Hitchock et de Roman Polanski. "Les productrices m’ont beaucoup soutenue. 'Rosemary’s Baby' de Roman Polanski parle d’un abus sur une femme, de la violence faite aux femmes , et la série parle de cela. Ensuite, le fait de commencer à apprendre l’hébreu, car Israël est une terre qui m’est complètement inconnue, j’avais besoin de me renseigner aussi sur le pays, sur ce qui s’y passe, et en même temps, c’est une fiction qui permet de s’échapper de cette réalité politique, mais la violence qu’on voit dans la famille , c’est aussi un symbole de cette violence qu’on voit politiquement dans le pays."

Un thriller dépaysant, troublant, qui nous mène de fausse route en fausse route, et surtout l’explosion d’une grande actrice.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.