L'empire des séries. The Umbrella Academy saison 2, retour dans les sixties
Pour son retour, la série décalée de super-héros dépressifs s'installe à l'époque de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Une saison toujours inspirée des comics et disponible sur Netflix.
Voilà une série Netflix toujours aussi efficace et rondement menée autour de super héros bien décalés.
La première saison de The Umbrella Academy avait plu car elle portait un regard différent sur sept personnages aux pouvoirs extraordinaires mais aux tempéraments torturés. Des héros choisis à leur naissance par un milliardaire excentrique fabriquant de parapluies qui voulait en faire l’élite de la lutte contre la criminalité. Qui furent éduqués par un singe et une mère robot et bien traumatisés par l’expérience. Ils étaient réunis dans la saison 1 à l’enterrement de leur père et tentaient de sauver le monde de l’apocalypse.
Empêcher l'assassinat du Président Kennedy
La seconde saison est toute aussi pop, punchy et décalée. Comme la bande dessinée dont elle issue, un comics des années 2000, cette 2e saison se déroule à Dallas. Suite à la fin explosive de la saison 1, les personnages sont éparpillés dans les années 60 au Texas. Les réalisateurs dépeignent avec faste cette Amérique vintage faite de salons de beauté et de coffee shops interdits aux gens de couleur Numéro 1, dans sa carrure de Hulk, vit dans un foyer pour hommes isolés et montre ses muscles dans un night club. La dangereuse Vanya devenue amnésique s’occupe de l’enfant autiste d’une jeune divorcée. Alison est mariée. Klaus qui dialogue avec les fantômes est devenu gourou d’une secte. Sous la houlette de numéro 5, toujours coincé dans son corps d’adolescent, une nouvelle mission apparait : empêcher l’assassinat du président Kennedy et accessoirement une guerre nucléaire avec la Russie.
Blackxploitation et Beatles
La nouvelle saison varie les plaisirs en suivant plusieurs trames narratives dont la lutte pour les droits civiques. Les ennemis rodent, toujours chargés d’empêcher ces personnages de changer le cours de l’histoire. Comme trois tueurs suédois tout droit sortis d’un Tarantino. La série est inventive avec un personnage dont la tête est un poisson rouge dans un aquarium. C’est beau, esthétique, rythmé, coloré, ça ne manque pas d’humour, de flatulences et de moyens.Toujours sur une bande son en complet décalage, de la blackxploitation aux Beatles pour accompagner les batailles les plus virulentes.
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