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L'empire des séries. "Losing Alice", un thriller psychologique au féminin dans le milieu du cinéma

La vie d'Alice, réalisatrice de 48 ans et mère de famille, est chamboulée lorsqu'elle rencontre une jeune admiratrice qui est aussi scénariste. "Losing Alice" est un thriller psychologique au féminin qui explore autant le milieu du cinéma que les interrogations d'une femme.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Ayelet Zurer incarne Alice, réalisatrice de 48 ans et mère de famille. (HOT/Apple TV+)

Comme une allumette dans la vie d’une réalisatrice. Dans un train qui la ramène chez elle, Alice 48 ans, en perte de vitesse, est abordée par une jeune scénariste admiratrice. Soudain, sa vie rangée de mère de famille, mariée à un acteur vedette de cinéma est chamboulée. La jeune scénariste n’a pas fait que rallumer la flamme : elle s’incruste dans le couple. La série israélienne en 8 épisodes est disponible sur la plateforme Apple TV+.

Parfois, je rentre à la maison après une journée brillante de tournage. Je me suis vraiment prise pour Scorcese. Et puis, je rentre et je dois donner le bain à mes filles. Ce sont vraiment deux mondes différents !

Sigal Avin, réalisatrice de "Losing Alice"

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Une série stylisée

Losing Alice est une série stylisée où la vie réelle de cette réalisatrice, et le film qu’elle va tourner, ne cessent de se mélanger. Un thriller psychologique au féminin, écrit et réalisé par l’israélienne Sigal Avin qui raconte la genèse du projet : "Tout a commencé par la séquence dans le train. J’ai vu dans ma tête cette rencontre entre une réalisatrice et une scénariste plus jeune. Je l’ai écrite. Et quand je me suis relue, je me suis demandée : qu’est-ce qui se passe dans la tête de la réalisatrice. Elle doit affronter ses peurs : de vieillir, de ne pas avoir réalisé ses rêves, de se voir remplacée, d’être finie. Je crois qu’un artiste doit parfois quitter sa zone de confort, et aller ailleurs. Et parfois, ce sont des lieux dangereux." 

Un thriller qui s’interroge aussi sur la place de l’art

Sigal Avin y montre aussi les coulisses d’un tournage : "Je trouvais intéressant d’emmener le téléspectateur dans tout ce processus. Surtout si le réalisateur est une femme, et en particulier, mère de famille."

J’ai l’impression que plus les femmes racontent des histoires sur elles-mêmes, plus la description de qui nous sommes est juste.

Ayelet Zurer, Alice dans "Losing Alice"

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Une série emmenée par Ayelet Zurer, très juste dans le rôle de cette réalisatrice. L'actrice explique à franceinfo : "Nous ne sommes pas des héroïnes ou des mères parfaites, on n’est pas des femmes dragons ou des femmes sexy. C’est bien plus complexe. Une bouillie."    

Une série en 8 épisodes toute en finesse, en ambiguïté et sensualité, dont chaque épisode s’ouvre par une citation, dont celle-ci signée Oscar Wilde : "La Vie imite l'Art bien plus que l'Art n'imite la Vie."

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