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L'empire des séries. Dans les coulisses de "Drole" : dans l'atelier d'écriture de Fanny Herrero

Pour écrire sa série Drole, Fanny Herrero s'est entourée de coauteurs dans une salle avec des post-it au murs dénommée "atelier d'écriture". Elle raconte ce qui se passe autour de cette table.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 362 min
  (PHOTO CREDIT: MIKA COTELLON / IMGL5687.CR2)

C’est dans son atelier d’écriture de la série Drôle pour Netflix que j’ai rencontré Fanny Herrero. Les ateliers d’écritures sont désormais à la mode en France. L’idée vient des Etats-Unis. Une salle avec beaucoup d’auteurs autour d’une table sous la houlette d’un directeur d’écriture.

A Paris, dans l’atelier d’écriture de Fanny Herrero, ce qui frappe ce sont les post it de différentes couleurs qui sont scotchés au mur . Sur chacun, il est écrit une action, un moment. Fanny Herrero:  "Les Post-it, ils nous servent à plusieurs choses. D'abord  à construire l'épisode, à le bâtir, à vérifier son volume, à vérifier : Est-ce que les temps forts sont au bon endroit ? Est-ce qu'il est bien construit ? Et ça nous sert aussi, quand on est plusieurs dans une pièce, à se référer, à l’avoir tous sous les yeux sur les murs. Comme ca si on a un doute, on sait qu’à l'épisode trois, il fait ca. Hop, on y revient. Et on peut retravailler sur la scène. Parce qu’il peut nous arriver sur six épisodes, ça fait quand même beaucoup de volume, de fictions et d'histoires et d'aventure de parfois se mélanger."

La table est rectangulaire, en bois. Au fond, un coin cuisine avec le café à disposition. Autour de la table six chaises. L’atelier d’écriture peut commencer. Fanny Herrero. "On parle beaucoup et c'est assez drôle parce que les quelques personnes extérieures à nous qui sont venues nous écouter parler, ils ont vraiment l'impression qu'en fait on se raconte nos vies. Et puis, au bout de deux heures, ils se rendent compte qu'on est en train de construire un épisode. C'est vrai qu'en fait c’est une discussion qui est très libre, il y a une vraie complicité, il y a une chaleur. C'est assez indispensable de se sentir confortable parce que justement, ça nous arrive assez fréquemment de raconter des trucs personnels. Parce que , quand on écrit, on pense à des choses qui nous sont arrivées. Ce sont ces choses là auxquelles on se raccroche. Ce sont ces choses là qui sonnent juste en soi et c'est ces choses là qu'on met dans la fiction en fait. Donc ça nous arrive tout le temps. Donc on parle, on parle des personnages, on fait des décrochages. Et puis il y en a un qui va nous parler de la soirée de la veille, et puis une autre qui va nous parler d'une engueulade avec son compagnon, et puis une autre qui va nous parler des problèmes avec ses enfants. Et puis tout ça, ça vient s'intégrer dans le récit. Et puis parfois, ça part d'une blague et d'un truc complètement absurde. Et puis on rigole parce que quelqu'un a une idée vraiment trop bizarre. Et puis on rebondit, ça finit par devenir une scène."

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