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"Désordres", la première série de Florence Foresti

Florence Foresti s'est inspirée de séries de comiques de stand up comme "Seinfeld" pour créer sa première série, "Désordres", autofiction drôle et tendre autour d'une humoriste de 48 ans. La série est diffusée sur Canal +.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Florence Foresti et ses trois amies : Laëtitia Vercken (Manue), Béatrice Facquer (Béatrice), Anouk Féral (Julia), dans la série "Désordres". (Capture vidéo) (COMME UNE GRANDE / ICONOCLAST)

Florence Foresti se met à nu. Dans Désordres, sa première série diffusée à partir de lundi 3 octobre, sur Canal +, et qu’elle a mis cinq ans à "accoucher", elle n’est pas allée bien loin pour trouver son héroïne : il s’agit de Florence Foresti. Une humoriste de 48 ans comme elle, qui vit dans un quartier chic, à la recherche d’un nouvel amour, si possible plus jeune qu’elle.

"Le personnage, il est très proche du mien, explique Florence Foresti, dans la vraie vie évidemment. Donc, c'est aussi une mère en garde alternée. C'est aussi une Parisienne. C'est aussi une artiste qui cherche l'inspiration un peu partout. Une femme qui vit dans le Marais, qui a une femme de ménage parce qu'elle est plutôt privilégiée. Je n'ai pas menti du tout sur ma condition et je suis allée au plus proche de ma réalité."

Comme Florence Foresti, l’héroïne prépare son nouveau spectacle avec un compère qui passe son temps chez elle, en slip. Ça aussi, c’est vrai.

"Il est malheureusement réel, ce co-auteur qui s'appelle Pascal Serieis, et qui se reconnaîtra, puisqu'il a été à mes côtés pour coréalisé la série. Il m'a aidée, c'est mon co-auteur. Donc je ne suis pas allée chercher loin les personnages. Ils existent tous. Lucie, ma femme de ménage, c'est ma vraie femme de ménage."

La série, c’était un challenge dont avait envie Florence Foresti depuis qu’elle était fan de séries comme Seinfeld ou Sex and the City : "J'étais nourrie par ces séries. J'ai toujours eu envie de m'y frotter, mais c'est difficile d'aborder l'écriture d'une série quand on a écrit que des one-man shows. Et puis, c'est un exercice que j'adore. Pour un humoriste, on ne peut pas rêver mieux parce que nous, on se raconte sur scène. Donc, c'est l'extension de notre travail sur scène. Une autofiction, c'est la forme rêvée pour un humoriste."

C’est pour elle une façon de raconter des choses qu’elle ne peut pas raconter sur scène. Par exemple, le besoin d’avorter après une petite incartade. "Ça servait à ça aussi. Pouvoir raconter des choses qui ne sont peut-être pas très marrantes à développer sur scène dans un one-man show. J'ai choisi de le montrer dans la série Les problèmes de femmes, qui sont malheureusement des problèmes quotidiens."

Si la série fonctionne, c’est qu’elle n’est pas un festival de punch-lines. Il y des moments creux et doux, surprenants, qui donnent une épaisseur à ce personnage qui n’arrive toujours pas à synchroniser ses prises wifi chez elle, et qui croit encore au coup de foudre, même avec un vendeur de chaussures, plus jeune de 20 ans.

Désordres, un coup d’essai et un coup de maître de Florence Foresti, à partir de ce lundi 3 octobre sur Canal +.      

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