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UDI/Républicains : un scrutin peut en cacher un autre

A six mois des élections régionales, l'heure est aux grandes manoeuvres à droite... Tractations entre les Républicains et les centristes de l'UDI... Les deux partis devraient annoncer un accord cette semaine... Alors d'abord, de quoi parle-t-on ? En quoi consiste cet accord ?
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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 Comme dans toute négociation, il y a la partie émergée et la partie immergée... La partie émergée, ce sont les têtes de liste. L'UDI doit en obtenir 3, 3 sur les 13 régions en jeu : la Normandie pour Hervé Morin, la Bourgogne avec François Sauvadet et le Centre-Val de Loire pour Philippe Vigier.

Et la partie immergée, c'est la composition des listes d'union. Là, les tractations prendront davantage de temps. C'est un travail d'orfèvre, région par région, candidat par candidat. Ce que l'on sait, c'est que l'UDI exige 30 à 40% des sièges dans les futures assemblées régionales. Voilà les termes de l'accord qui doit être validé cette semaine par les deux partis.

Et l'UDI n'a cessé de mettre la pression pour l'obtenir.

A commencer par Jean-Christophe Lagarde, le patron de la formation centriste. Il s'est permis de lancer un ultimatum à Nicolas Sarkozy il y a 2 semaines. "Un accord global doit être trouvé sous 10 jours, faute de quoi l'UDI ira seule dans 3 à 6 régions " a tonné le député de Seine-Saint-Denis. C'était il y a 15 jours, mais l'accord est donc en passe d'être annoncé.

Jean-Christophe Lagarde n'est pas le seul à avoir donné de la voix. Mezzo voce, Chantal Jouanno a de son côté appelé les états-majors à trancher : "sinon, attention au risque de démobilisation des équipes sur le terrain !" prévient la tête de liste UDI en Ile-de-France qui pourrait se contenter du département des Hauts-de-Seine en ralliant Valérie Pecresse, la candidate des Républicains.

Nicolas Sarkozy s'est personnellement investi dans les négociations.

Ulcéré par l'ultimatum de Jean-Christophe Lagarde, Nicolas Sarkozy a directement reçu les candidats concernés, les 3 têtes de listes évoquées plus haut Philippe Vigier, François Sauvadet et Hervé Morin. Ces trois hommes ne sont pas vraiment des amis de Jean-Christophe Lagarde d'ailleurs, les centristes étant coutumiers des petits meurtres entre amis.

Et que leur a-t-il demandé ?

Un oui contre un oui...

Oui à la tête de liste contre un oui à la primaire pour 2017. Une primaire ouverte avec un ou des représentants de l'UDI. La certitude que le candidat désigné par les Républicains ne se retrouve pas avec un candidat UDI au premier tour de la présidentielle. Une dispersion des voix dont ne veut pas Nicolas Sarkozy. Car à droite comme à gauche, le calcul est simple : le Front National risque d'être au 2eme tour. Le candidat du PS comme celui des Républicains peut être éliminé dès le premier comme en 2002. Se qualifier pour le second tour face au FN peut donc assurer la victoire. Jean-Christophe Lagarde ne voulait pas lier les deux échéances pour l'instant. Nicolas Sarkozy l'a fait. Voilà le dessous des cartes. A droite, le scrutin régional est le faux-nez de la présidentielle.

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