Sondages : le couple exécutif en progrès
La cote du président de la
République oscille entre 38 et 43% de bonnes opinions. Celle du Premier ministre varie
entre 33 et 45%, selon les instituts.
Des opinions positives qui varient
assez peu. Ce sont les mauvaises opinions qui régressent ou se font moins
radicalement hostiles.
L'ampleur du mouvement n'est pas
spectaculaire, mais elle traduit un changement d'orientation des courbes, elles
ne baissent plus. Elles remontent même un peu.
Ce qui est bon pour le
moral, et surtout l'image du couple exécutif.
Oui, car pour le moral, comme il est supposé être positif et
déterminé, il n'a pas besoin d'être remonté. En revanche, l'Élysée en convient, l'intervention militaire
au Mali, et surtout la rapidité de décision du président de la République,
apportent un bonus non négligeable à son image.
François Hollande était réputé indécis et prudent, il se
révèle plus décidé, moins hésitant que ses adversaires l'assuraient. Une démonstration positive pour les français, elle les rassure
vis-à-vis des enjeux qui prennent
aussitôt le dessus, sur les dossiers internationaux, la question sociale et le
chômage.
François Hollande a fait preuve d'une certaine assurance, à
propos du Mali. Il voudrait que cette certitude dans les choix soit mise à son
crédit au-delà de cette question, qu'elle fasse partie de sa panoplie générale
de président de la République.
D'où une certaine humilité de ses conseillers. Ils mettent en avant un "optimisme lucide".
"Les sondages ne sont pas mauvais, mais la tendance peut
encore s'inverser" , préviennent-ils.
La politique économique et sociale de François Hollande est
tout aussi sûre que ses décisions contre le terrorisme au Sahel. "Les bonnes mesures, au bon moment", certifie un
conseiller, dont les effets se feront connaître plus tard.
Autrement dit, une vague de
sondage ne fait pas le printemps...
C'est comme l'argent qui ne fait pas le bonheur, mais qui y
contribue.
Cette vague de sondage ne modifie pas la donne pour François
Hollande. Mais elle enrichit un jeu privé de jokers.
L'Élysée s'attend à une rechute dans les sondages, mais
l'amélioration de l'image de François Hollande servira son action. Car les siens en sont persuadés, ce n'est pas François
Hollande qui a changé, mais le regard que les autres portaient sur lui.
Il n'avait pas eu l'opportunité politique de démontrer en
quoi il n'avait rien d'un indécis. C'est chose faite. Comme si
cette révélation avait la vertu de crédibiliser ses actions et ses décisions
passées.
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