Sarkozy-Juppé, le combat a repris
L'occasion pour Nicolas Sarkozy de jouer son rôle de premier opposant à François Hollande. Une bonne partie du gouvernement en a pris pour son grade. Manuel Valls : ses propos sur l'apartheid, "une déclaration profondément irrespectueuse " pour l'ancien chef de l'État. Marisol Touraine : "La généralisation du tiers payant, une mesure démagogique ". Christiane Taubira : sa politique pénale "laxiste " pour l'ancien président de la république. Nicolas Sarkozy est très offensif donc. Très clivant, c'est sa marque de fabrique.
Et très différent celui d'Alain Juppé. Le maire de Bordeaux entretient son image de sage et se démarque de Nicolas Sarkozy. Quand l'ancien président de la république estime que "l'unité nationale n'est pas une petite bouteille de chloroforme ", Alain Juppé dit : "L'opposition doit être vigilante mais constructive ". On est loin des charges de Nicolas Sarkozy. Le président de l'UMP qui a d'ailleurs récemment estimé à propos du terrorisme que l'immigration "compliquait les choses ".
Juppé qui cultive sa différence avec Sarkozy sur le fond, mais pas seulement
Sur la forme aussi, Alain Juppé tient un discours tout en retenue, sobre, parfois terne. Il a lancé un "Aidez-moi " aux militants mercredi. Appel bien timide par rapport au même "Aidez-moi " que tonnait Nicolas Sarkozy lors de ses meetings en 2012.
Différence de stratégie enfin, Nicolas Sarkozy refuse d'évoquer la présidentielle pour l'instant. "Celui qui en parle sera sanctionné " pour lui. Le président de l'UMP qui la joue même modeste, lui dont le retour est plus compliqué que prévu. Rien de frontal, les différences s'expriment pour l'instant en creux. Mais la compétition est bel et bien lancée.
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