Présidentielle : le chef de l'État a-t-il "plié le match" ?
À 27 jours du premier tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron continue de faire la course en tête dans les sondages.
Emmanuel Macron apparaît comme le grandissime favori du scrutin. Une analyse confortée par notre sondage Ipsos Sopra-Steria, pour franceinfo et Le Parisien. Emmanuel Macron déboule largement en tête avec 30,5 % d’intentions de vote. Il devance très nettement Marine Le Pen, deuxième avec 16 %. La candidate du RN est suivie de son rival d’extrême droite Éric Zemmour, 13,5%, puis Jean-Luc Mélenchon, 12%, et Valérie Pécresse qui rétrograde à la 5e place avec 11 % d’intentions de vote.
Soyons clairs : un candidat qui dispose d’une telle avance, près de 15 points, aussi près du scrutin, et qui est battu à la fin, ça n’est jamais arrivé. Emmanuel Macron apparaît même en meilleure position que François Mitterrand en 1988, lequel avait été largement réélu pour un second mandat.
"Effet drapeau"
Avec la guerre en Ukraine et un contexte international extrêmement tendu et incertain, l’opinion fait corps autour du chef de l'État. Il a gagné environ cinq points dans les derniers sondages. Ces renforts-là sont volatils : ils peuvent s’évaporer si la situation internationale change d’ici le scrutin. Mais attention, Emmanuel Macron était déjà nettement, en tête et favori du scrutin avant le début de la guerre en Ukraine. Il n’a fait qu’accroître son avantage.
Ce qui frappe, c’est la solidité de son socle électoral. Selon notre enquête Ipsos, les trois quarts de ses électeurs assurent qu’ils ne changeront pas d’avis. Une sûreté de choix équivalente à celle des supporters de Marine Le Pen et Éric Zemmour, alors que près de la moitié des électeurs de Valérie Pécresse et Jean-Luc Mélenchon avouent qu’ils peuvent encore décider de voter pour un autre candidat.
Risque de démobilisation ces électeurs macronistes
Bien sûr, rien n’est jamais joué avant le dépouillement. Et notre pays a traversé ces dernières années tant de crises inattendues qu’il faut rester prudent. Disons que l’un des principaux risques qui menacent encore le candidat Macron, c’est sans doute la démobilisation de son camp. D’où son insistance à répéter à ses troupes que rien n’est acquis.
Et puis il y a la menace que fait peser sur le pouvoir d’achat l’envol des prix du carburant. Jean Castex s’est donc dépêché de dégainer ce week-end une remise de 15 centimes par litre avant de présenter demain un plan dit de "résilience" qui devrait tomber à pic pour le candidat Macron.
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