Marine Le Pen remplie d'espoirs pour les 40 ans du FN
La fille de Jean-Marie Le
Pen se montre résolument offensive. Chaque grand titre de l'actualité lui offre
l'occasion de tenir son discours renvoyant dos à dos l'UMP et le PS.
Le drame d'Echirolles est
l'occasion de dénoncer le laxisme du pouvoir actuel et précédent, quitte à présumer
du profil des agresseurs.
"C'est le problème du laxisme, parce que je pense qu'à
peu près tous ceux qui sont présumés coupables dans cette affaire doivent avoir
sûrement un casier judiciaire long comme le bras. Ces gens-là devraient donc
être en prison, contrairement à ce que dit Madame Taubira. Et s'ils avaient été
en prison, ils n'auraient pas tué ces deux jeunes gens. Par conséquent, ça
remet complètement en cause ce que j'appelle le gaucho-laxisme, mais qui était
déjà à l'œuvre sous Nicolas Sarkozy."
Lorsqu'on demande à Marie le Pen si elle a des éléments pour dire qu'ils ont un casier
judiciaire, elle répond : *"Mon nez. Je sens qu'ils ont un casier judiciaire long comme
ça. Et vous verrez qu'ils ont un casier judiciaire long comme ça. Moi,*** je crois
quand même à la préservation de la société par la mise à l'écart de ces
barbares. Peut-être pas définitive, mais au moins pendant le
temps où ils sont en prison, ils ne récidivent pas...déjà!"
Marine le Pen juge le discours du Front
National suffisamment crédible pour passer à une autre étape. Le parti fondé il y a 40 ans par
son père peut désormais prétendre aux plus hautes responsabilités, Marine Le
Pen en est convaincue.
"Le Front National, en 40 ans, se présente aujourd'hui comme un grand parti incontournable.
Nous sommes un parti éminemment crédible. Il y a eu, le temps des éveilleurs,
il y a aujourd'hui le temps des bâtisseurs. Moi je considère que nous avons
deux chantiers : un, le chantier du rassemblement, deux, le chantier de
l'accession au pouvoir."
Mais Marine Le Pen prétend
rassembler, cette intention ne vise pas les partis politiques, pas question d'alliance
avec la droite, comme son père semble le regretter. Marine Le Pen vise plutôt le
débauchage des troupes de l'UMP.
"Je vais
m'allier avec qui ? Avec des gens qui vont voter le traité européen ?
Avec des gens qui vont faire de mon pays, du grand pays libre que j'aime un
pays sous tutelle ? Je vais m'allier avec ces gens-là ? Non, je vais
m'allier avec tous ceux, et je les appelle et je leur tends la main, avec tous
ceux qui sont en réalité à l'UMP, mais compte tenu de ce vote, je pense n'ont plus rien
à y faire. "
Le vrai clivage aux yeux de Marine
Le Pen se joue autour de l'enjeu européen. Elle dénonce l'union soviétique
européenne, et jette l'opprobre sur ceux qui voteront le traité.
"Je considère
que les députés qui voteront ce traité, qu'ils soient d'ailleurs de droite ou
de gauche, commettront un acte de haute trahison à l'égard de leur nation. Je
ne vais pas les pendre, ne vous inquiétez pas. En revanche, qu'ils ne viennent
pas aux municipales nous demander de leur sauver la tête dans leur
municipalité."
Prochain enjeu électoral
pour le parti de Marine Le Pen, les élections municipales en 2014.
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