DSK blanchi mais toujours banni
L’heure est au soulagement parmi ses proches qui ne sont pas surpris. C'est la chronique d'une relaxe annoncée pour eux. Ses amis n'avaient à vrai dire pas grand doute sur le jugement. Ils soulignaient d'ailleurs que la relaxe avait même été demandée par le procureur. "La seule issue vu la réalité du dossier ". Le procès ayant été instruit d’après eux sur des bases morales et non juridiques.
Soulagés, les proches de Dominique Strauss-Kahn sont aussi pour certains très remontés
En colère même, contre le travail des juges d'instruction, contre la presse aussi, accusée d'avoir mené une campagne à charge. Ses amis décrivent DSK comme un homme traqué, harcelé. "Vous n'imaginez pas ce qu'il a subi " lâche un fidèle pour qui "la fin du calvaire " a sonné. Le calvaire, c'est la tourmente médiatico-judicaire dans laquelle l'ancien patron du FMI était plongé depuis 4 ans. Mais c'est fini. Exit l'affaire du Sofitel, exit aussi l'affaire du Carlton. DSK n'est plus dans le collimateur des juges, ni aux Etats-Unis ni en France.
On ne se bouscule pourtant pas à gauche pour réagir au micro
Pas une voix ou presque pour réagir en "on". Silence radio du Parti Socialiste et de ses porte-paroles. DSK est blanchi, mais toujours aussi sulfureux. Plus personne ne veut associer son nom à lui. Trop sensible vu son image dans l'opinion. Dominique Strauss-Kahn est désormais une patate chaude. Jack Lang est d'ailleurs l'un des rares à avoir voulu s'en saisir, lui qui n'est plus dans les arcanes du PS. L'ancien ministre qui se réjouit de cette relaxe est le seul à évoquer un éventuel retour en politique. "Il sera le bienvenu " dit-il "s'il le souhaite ".
L'hypothèse n'est pourtant vraiment pas d'actualité
D'une part parce qu'au fond, personne n'en veut vraiment au PS. L'épisode du Sofitel a laissé des traces. Il était le favori de la présidentielle de 2012. Et aucun poids-lourd du PS ne lui prête désormais de destinée élyséenne.
Et d'autre part parce que lui-même a tourné la page. Il a refait sa vie personnelle et professionnelle. Il vit la plupart du temps au Maroc, voyage aux quatre coins du monde pour prodiguer ses conseils économiques ou tenir des conférences grassement rémunérées. "Il s'épanouit " assure son entourage. Pas question donc de remettre les mains dans le cambouis politique. Il semble vacciné, ses camarades socialistes aussi.
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