L'aile gauche du parti aurait trouvé le président trèsallant sur la croissance, et pour faire avancer la solidarité européenne. C'est ce que veut croire Bruno Le Roux. Le président du groupe PS également convaincu qu'uncompromis devient possible sur la transparence du patrimoine des élus. "Je ne souhaitepas qu'on restreigne le champ de la déclaration pour en assurer la publication.Je souhaite qu'il y ait une publication, une déclaration qui soit unedéclaration exhaustive du patrimoine des élus, quelle que soit leur situationde famille, que ce patrimoine soit vérifié et puisse être consulté." Le patrimoine des élus ne serait donc pas jeté en pâture telquel à l'opinion, mais à travers le filtre de la presse notamment. Le principe de transparence demeure, d'autant que l'actualitérelance le débat. Dernier rebondissement, la condamnation à une année de prison ferme dela marseillaise Sylvie Andrieux, pour détournement de fonds publics. "La justice afait son travail en toute indépendance, elle a donné une sanction, c'est unesanction grave, qui est une sanction importante. je vais lui demander de semettre en retrait du groupe socialiste, donc, je fais les choses de façon trèsclaire et très précise." Mieux vaut être clair, car la pression revient sur l'affaireCahuzac. L'exécutif est accusé d'avoir volontairement perdu du temps, sansvraiment chercher à vérifier les affirmations de Médiapart. Pour aller plus vite, il aurait fallu faire appel à desofficines parrallèles et officieuses, ce que fait bien de refuser le gouvernement, rétorqueBruno Le Roux. "Pourquoi allerplus vite que la justice ? Et quel cadre pour aller plus vite que lajustice ? Alors, on peut nous reprocher aujourd'hui d'avoir été dans quelquechose où certes, n'ont pas fonctionné les parallèles, les officines, lesgroupements mandatés officieusement pour essayer de chercher. Moi je pense quec'est un plus, aujourd'hui, pour le fonctionnement de la République." Mais l'essentiel de l'anII, vanté par François Hollande la semaine dernière, c'est surtout l'enjeuéconomique et social.Les députéssocialistes ont-ils changé là-dessus ?Il y a des mots qui ne sont plus tabous, désormais. Bruno Le Roux est d'accord pour effectuer une pause, sur lesimpôts et les taxes, et le président du groupe préconise brièvement, mais clairement,une baisse des dépenses publiques. "Nous sommes làpour que les Français vivent mieux, et non pas pour prélever des taxes. Il y ades économies à faire maintenant sur le budget de l'État, des économies sur lesdifférents ministères, ce qui est engagé aujourd'hui avec la modernisation del'action publique. Il y a une pause à avoir, en tout cas, je souhaite que nousstoppions l'évolution des taxes et des impôts pour les Français." Autre sujet sur lequel les députés socialistes semblentdésormais plus disciplinés, la question de la PMA pour les femmeshomosexuelles. Ils y sont favorables, à commencer par leur président, BrunoLe Roux, mais ils peuvent attendre désormais ; "Le président dela République et le premier ministre ont défini une méthode qui me vaparfaitement. Et donc, j'attendrai l'avis du Conseil national d'éthique quisera rendu à la rentrée." Et puis Bruno Le Roux n'oublie pas les adversaires dedroite, et d'extrême droite. Avertissement au président de l'UMP, Jean-François Copé, quientend manifester dimanche avec les opposants au mariage pour tous. "C'est une miseen garde à tous ceux qui ont intérêt aujourd'hui à ne pas voir leur nom mêlé àdes manifestations de groupuscules qui veulent attenter à la République." C'est-à-dire que vous considérez queJean-François Copé joue avec le feu ? "Je considère qu'il n'apas été clair tous ces derniers mois, et qu'il a eu des propos qui parfois ontlégitimé des formes de violence, qui parfois ont légitimé une homophobierampante dans notre pays." Voila pour le numéro un de l'UMP. En revanche, envers lenuméro un du PS, Harlem Désir, les " critiquesne sont pas justifiées ", assure Bruno Le Roux. Puisque l'on vous dit que les socialistes sont unisdésormais. A savoir si c'est pour longtemps. Bruno Le Roux invitéde "questions d'info", avec le Monde, l'AFP et France Info. L'intégralité de cet entretienest diffusé à 19h30 sur LaChaîne Parlementaire.