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Très gros rappels en cours : que se passe-t-il ?

Il est souvent question des rappels que font les constructeurs, lorsqu'il y a un défaut identifié sur une série de voitures. Depuis quelques jours, il y a eu une "avanlanche" de rappels, notamment aux Etats-Unis
Article rédigé par Jean-Rémy Macchia
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
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De nombreuses opérations très récemment décidées ont lieu aux Etats-Unis.

  • Le mois dernier, c'était General Motors, qui rappelait 1.600.000 voitures, pour un problème grave : un problème sur la clé de contact, qui pouvait couper le moteur d'un coup.
  • Puis ça a été – il y a une semaine – 1.750.000 voitures de plus – toujours chez General Motors – pour des problèmes de corrosion sur le servo-frein ; et de rouille sur le câblage des airbags.
  • Volkswagen rappelle aussi 160.000 Passat, aux Etats-Unis et au Canada, pour un problème sur l'allumage des codes.
Les constructeurs en font autant, en Europe ? Oui !

Simplement, si Volkswagen ne rappelle pas ses Passat européennes, c'est parce que celles qui ont le problème de codes sont produites aux Etats-Unis, pour le marché américain.
Et, pour les rappels de General Motors, il s'agit de voitures qui ne sont pas vendues, en Europe.
Mais notre législation est aussi sévère que la législation américaine : tous les défauts qui peuvent affecter la sécurité doivent faire l'objet d'un rappel. C'est aussi vrai sur le continent américain, que chez nous.
Cependant, aux Etats-Unis, se rajoute la puissance des associations de consommateurs ; et la possibilité de faire ce qu'on appelle des "Class Action" – c'est-à-dire des procès groupés, de la part de plusieurs utilisateurs, qui attaquent un fabricant, pour des défauts sur un produit qu'il a vendu.
Et cela aussi peut déboucher sur un gros rappel.
Et cela n'existe pas en Europe.

Aux Etats-Unis, les choses prennent une autre ampleur...

Deux exemples, de ces tout derniers jours :

  • pour les rappels de General Motors – et surtout parce que le constructeur avait sous-estimé le danger – la patronne de General Motors va être obligée d'aller s'expliquer devant le Congrès : elle est convoquée, dans une semaine.
    Il y aurait eu 13 morts, liés à ce problème de clé de contact.
    Et les autorités américaines ne plaisantent pas, avec ce type de problème.
  • Et puis, autre exemple : les rappels énormes de Toyota, en 2009-2010.
    Par vagues successives, pas loin de 10 millions de voitures rapportées dans les concessions !
    L'accélérateur pouvait rester coincé ; et continuer à faire accélérer la voiture, contre la volonté du conducteur.
    Toyota était mis en cause pour avoir minimisé l'ampleur du problème ; et – surtout – avoir induit en erreur les consommateurs américains, en dissimulant ce défaut, par des prises de positions trompeuses" (c'est, textuellement, ce que Toyota a dû reconnaître).
    Et le résultat, c'est que Toyota va devoir payer 1,2 milliards de dollars.
    1,2 milliards de dollars, c'est la plus grosse pénalité jamais infligée à un constructeur.
Un rappel très étonnant, de la part de Porsche

Porsche qui va remplacer tous les moteurs de sa 911 en version "GT3".
Il est rarissime qu'un constructeur rappelle ses voitures pour un remplacement complet du moteur !

En Bref...

Alfa Romeo pourrait repartir de l'avant
Cette très belle marque italienne est tombée vraiment bas.
Le bouillonnant PDG du groupe Fiat – Sergio Marchionne – l'a complètement délaissée, depuis 5 ans.
Alfa Romeo n'a plus compté que deux modèles à sa gamme, durant deux ans.
Et ses ventes sont tombées, l'an dernier, en-dessous de 100.000 unités – ce qui n'était plus arrivé depuis 1969 !!!
Aujourd'hui, Alfa Romeo en est à un tel point que plusieurs experts estiment qu'il faudrait 4 à 5 milliards d'euros pour mettre en œuvre un véritable plan de sauvetage.

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