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Toyota iQ : c'est un flop !

Aujourd'hui, nous parlons d'un échec. L'échec d'une voiture dans laquelle son constructeur avait placé de grands espoirs, et qui s'est très mal venue : la Toyota iQ.
Article rédigé par Jean-Rémy Macchia
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
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Elle devait être la coqueluche des automobilistes en ville ; et se vendre comme des petits pains.
Et puis ça a été un fiasco total ! En Europe, et au Japon – qui étaient ses principaux marchés – elle n'a même pas atteint 20% des objectifs.
La Toyota iQ va s'arrêter cette année, après six ans de carrière ; et même pas le quart de modèles construits, par rapport aux prévisions.
Et c'est d'autant plus étonnant que Toyota n'est pas un constructeur qui se trompe souvent, dans la définition de ses modèles.

Avec l'iQ, on peut vraiment parler d'échec

Et à quoi est dû cet échec ?
L'iQ arrivait comme une concurrente de la Smart. Mais elle n'était pas une stricte deux places ; elle avait un embryon de banquette arrière ; pour accueillir un, voire deux passagers supplémentaires.
Et c'est là que Toyota a un peu "forcé", dans sa communication, en parlant de "3 places et demi" ; alors que, quand vous êtes dans une iQ, c'est clair : c'est deux places – avec, juste deux "rogatons" de sièges arrière – des sièges de "secours" ; et plutôt pour des enfants que pour des adultes.
Mais la voiture fait tout de même 30 cm de plus que la Smart !
Et puis, aux places avant, l'iQ paraît moins spacieuse, moins volumineuse que la Smart.
Et elle était chère... D'autant plus chère, qu'elle est fabriquée au Japon ; et que le cours élevé du Yen ne l'a pas aidée à être compétitive.
Résultat : on peut estimer que Toyota aura perdu, avec l'iQ, entre un et deux milliards.

En Bref...

Bilan en demi-teinte, pour la branche automobile française, en 2013
Pas moins de 18 usines fermés ; et près de 13 000 salariés licenciés.
Mais – d'après le magazine L'Usine Nouvelle – un secteur automobile qui est arrivée deuxième, l'an dernier, comme industrie ayant investi en France : 2,1 milliards d'euros – ce qui place l'automobile derrière le secteur de l'énergie (4 milliards d'euros).

Les "hybrides" de Honda rencontrent très peu de succès
Du moins, en Europe.
Et du coup, Honda va arrêter la vente de ses berlines Insight, et de son coupé CRZ, en Europe.
Pour mesurer l'échec : l'an dernier, Toyota a écoulé en Europe 70.000 Prius et Auris hybrides – concurrentes de la Honda Insight ; et Honda n'a réussi à vendre que 1 242 Insight : 56 fois mois !

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