Renault : quel avenir ?
Ce qui nous intéresse surtout, nous, Français, c'est ce que la marque Renault va devenir ; et l'emploi dans les usines, en France.
Donc : quelle stratégie va être appliquée à la marque.
D'autant que, jusqu'ici, les perspectives annoncées par le PDG Carlos Ghosn n'ont pas été forcément suivies d'effets :
que ce soit les 26 nouveaux modèles qui devaient sortir en trois ans, à partir de son premier plan 2006-2009 (il y en eu la moitié) ;
ou les 800.000 Renault supplémentaires qui devaient être produites, par an : ça n'a pas eu lieu ;
ou encore la marge opérationnelle, qui devait être dès 2009 de 6% !
La voiture électrique n'est plus au centre de la stratégie
Selon Carlos Ghosn, les perspectives sont bonnes. mais il n'est plus spécialement question de faire de la voitrure électrique (vantée pendant des années comme LA voie de l'avenir) l'axe central de la stratégie de Renault.
Car, il faut bien se rendre à l'évidence : pour l'instant, la voiture électrique n'est pas du tout rentable, pour Renault.
La gamme "Renault électrique", contre toute logique, a été conçue strictement par Renault, et pas en coopération technique avec Nissan (ça aurait été logique) ; et elle a coûté très cher à Renault : plus de 2 milliards !
Elle est très difficile à rentabiliser.
Surtout avec des ventes aussi faibles !
Renault a installé une capacité de production de 160.000 voitures par an, à Flins, pour la Zoé (avec, même, la possibilité de doubler cette capacité) ; alors que, l'an dernier, il n'y a eu que 10.000 Zoé fabriquées !
L'emploi, en France ? Selon Carlos Ghosn, il va croître
Le PDG de Renault ne s'engage pas sur le nombre d'embauches ; mais sur une promesse de construire dans 3 ans, 710.000 voitures en France, et donc, d'augmenter les effectifs, surtout dans les usines.
Mais qu'y a-t-il d'extraordinaire à cet objectif de 710.000 voitures annuelles ?
Il y a seulement 5 ans, Renault produisait déjà ( ! ) 715.000 voitures en France. Et même le double, il y a 12 ans !
Ensuite, Carlos Ghosn parle d'augmenter les effectifs ; mais, en ce moment, 7.500 postes sont en train d'être supprimés chez Renault.
Ensuite, ces 710.000 voitures produites en France, par an, cela repose engrande partie sur la production de (sans doute) 130.000 Nissan Micra, dans l'usine de Flins, par an.
C'est rassurant, pour l'emploi ; mais c'est surtout une aubaine, pour Nissan ; qui vendra davantage de Nissan en France, et en Europe !
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