Quelles leçons tirer de la hausse des carburants ?
Sans doute faudrait il arrêter de croire que les prix à la pompe, en situation normale, devraient revenir à un niveau bas.
Vivre avec un pétrole cher, c'est sans doute une fatalité pour les dizaines d'années qui viennent.
Les carburants ont déjà beaucoup augmenté ces dernières années : depuis 2004, c'est devenu une tendance de fond !
La hausse est irrégulière. Mais, quand il y a des baisses, on ne ré-atteint jamais le niveau précédent. L'évolution durable, c'est la hausse !
En argent constant, il y a 20 ans, le litre de diesel valait 75 cts, et l'essence 1,15 € !
Au passage, vous aviez un diesel très peu cher. Dans les hausses de ces dernières années, c'est lui qui a augmenté le plus ! Avec une réduction de l'avantage lié au diesel.
Ce prix très bas du gazole, c'était une exception française. Mais aujourd'hui, le gazole se remet au niveau de ce qu'il est dans tous les autres pays.
Réguler les prix à la pompe, en jouant sur les taxes, c'est possible
Mais on n'est pas du tout dans le contexte où cela s'était fait lors de la première Guerre du Golfe, au début des années 90 : là, les prix du pétrole avaient subi une crise forte, et ponctuelle.
Aujourd'hui, la tendance à la hausse est profonde : elle est causée par l'explosion de la demande, dans les pays émergeants. Cela va donc durer !
Du coup, quelle logique à mettre en œuvre des mesures d'urgence, pour des situations durables ?
Ensuite, cette hausse n'a pas que des effets négatifs : la consommation de carburants a baissé, au moment des pics de prix.
Et les Français qui ont moins roulé ont eu moins d'accidents : -9% de tués sur les routes, en mars ; et -22,2%, en avril !
Et puis baisser, même ponctuellement, les taxes sur les carburants, ce serait plus ou moins subventionner la consommation d'essence, et de diesel. Ce qui, d'un point de vue écologique, n'est pas très cohérent !
Les délocalisations, encore et encore...
Au premier trimestre, la production mondiale de Peugeot-Citroën a baissé d'un peu plus de 10% ; mais seulement de 2,3% en France. Tendance inverse chez Renault : 2,5% de production mondiale en moins sur ces 3 premiers mois ; mais -12,6% sur le sol français. Renault abandonne davantage sa production sur le sol français.
Et des usines Renault à Sandouville, à Flins qui restent gravement sous-utilisées.
La plus grande réunion de 2 CV, à partir de demain !
Elles seront près de 3 000 (!) à se regrouper à Chateaubriant (en Loire-Atlantique), jusqu'au 20 mai.
Un rendez-vous de passionnés, mais aussi d'amateurs.
Vous pourrez revoir, ou découvrir les 2 Cv d'un peu toutes les époques (de 1948 à 1990). Et aussi, les invraisemblables 2 CV de toutes les formes.
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