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Procédure "Véhicule Endommagé" : le cauchemar est au bout du capot !

A la suite d'un banal accident de voiture, vous pouvez vous trouver confronté à des complications incroyables. Surtout lorsque les dégradations sur voter auto risquent d'être importantes.
Article rédigé par Jean-Rémy Macchia
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

En France, il y a la procédure "VE" ; "Véhicule Endommagé".
Lorsqu'existe, après un choc, un soupçon de dégâts importants, sur la structure de la voiture, se met en route toute une procédure, extrêmement contraignante ; qui encadre complètement la réparation, dans toutes ses phases ; jusqu'à la remise des clés finale, au propriétaire de l'auto.
Cette procédure "VE", c'est pour que les voitures fortement accidentées ne reprennent la route qu'après une réparation impeccable.

Cette procédure peut générer des situations complexes...

Par exemple, l'histoire de Micheline : avec sa Nissan Micra, elle passe sur une bouche d'égout mal posée au sol, pas jointive.
résultat : deux pneus droits sectionnés, deux jantes abîmées.
Mais, apparemment, rien de bien méchant.
Apparemment seulement... Parce que l'expert va passer – ce qui est normal.
Il suspecte que les suspensions de la voiture ont pu être faussées : c'est également son rôle.
Mais va s'ensuivre un imbroglio absolument cauchemardesque : les choses vont durer un mois et demi ; alors que – c'est ça qui est fou – la voiture, finalement, n'avait aucune déformation grave, de structure.
Juste : deux jantes, deux pneus, et un amortisseur, à changer.

Un procédure hyper contraignante, et qui vous "coince"

Impossible de se dégager de cette procédure "Véhicule Endommagé", une fois qu'elle est enclenchée : une fois que l'expert a, initialement, eu ce soupçon que la voiture peut avoir fortement souffert du choc, se met en place cette procédure, dont il est impossible de s'extraire.
C'est l'expert qui donne le "feu vert", pour la remise en circulation de la voiture. Et cela, après que la voiture passe un contrôle technique.
Et là, il se trouve que sur la Micra de Micheline, le voyant d'ABS restait allumé.
Ce n'est pas un motif de contre-visite, au contrôle technique ; ni de réparation obligatoire.
Mais l'expert a bloqué la voiture.
Résultat : calculateur d'ABS à changer. Devis : 2 500 €. Et unmois et demi de délai.

En Bref...

Des chiffres très intéressants, révélés par le magazine L'argus, cette semaine...
Les vraies ventes des constructeurs, en France.
C'est-à-dire les ventes au particuliers ; aux entreprises.
Car beaucoup de constructeurs grossissent leurs résultats, par les ventes aux loueurs – bien souvent à des prix "cassés" ; et par les voitures de "démonstration", chez leurs concessionnaires.
C'estsurtout le cas de Fiat, de Mazda, de Mitsubishi, d'Opel, de Hyundai ; un peu – mais dans une moindre proportion – des trois marques françaises.
Au contraire, Dacia est la marque qui présente les chiffres les plus sains du marché : très peu de vente au rabais aux loueurs, aux concessionnaires ! Dacia, suivie par Porsche.

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