Litige après revente de votre auto : jusqu'où va la responsabilité du vendeur ?
C'est l'histoire de Clotilde.
En toute bonne foi, elle a revendu un Renault Scénic "RX4" diesel, de 2003, qui avait 126 000 km.
Une voiture toujours bien entretenue, et en très bon état.
Mais un mois et demi après la vente, le turbo lâche, ce qui entraîne la casse du moteur. Faiblesse bien connue sur les moteurs 1.9 dCi de cette génération chez Renault, entre 2001 et 2004.
La femme qui a acheté la voiture fait appel à un expert. Et elle convoque Clotilde à une expertise contradictoire.
A partir de là, tout s'enchaîne avec logique...
Clotilde – en tant que personne ayant vendu la voiture – sera reconnue responsable de ce manque de fiabilité.
Clairement, elle est de bonne foi : elle ne savait absolument rien de cette fragilité – ni de ce risque de panne.
Elle n'est pas fautive ! Elle n'est pas coupable !
Simplement, en tant qu'ancienne propriétaire de l'auto, elle est redevable de son bon fonctionnement : elle devra couvrir l'acheteuse, pour ce défaut – même s'il est bien évident qu'elle n'est pour rien dans cette panne, qui aurait pu survenir à tout moment.
A partir de là, deux solutions :
la vente peut être annulée : Clotilde rend son argent à l'acheteuse ; et celle-ci lui restitue la voiture, comme si la vente n'avait jamais eu lieu.il peut – aussi – y avoir une réparation – pas avec un moteur neuf : ça coûterait au moins 7 000 € ; ce serait absurde sur une auto de 9 ans. Mais avec un moteur d'occasion : il y en aurait pour 3 000 €. Et ce serait à Clotilde de payer les frais de cette réparation. En totalité, ou en très grande partie, suivant que la nouvelle propriétaire a effectué un kilométrage plus ou moins important, depuis l'achat.
En Bref...
Un très gros rappel chez Toyota
Presque 2,8 millions de voitures – des modèles classiques, ou
hybrides – pour des problèmes, soit de colonne de direction, soit de
pompe à eau.
En France, 15 000 autos sont concernées. Les clients seront avertis par
courrier.
Un record de kilométrage en Volvo
Un record réalisé au volant d'un coupé Volvo P 1800 de 1966, la même voiture que dans la série " Le Saint ".
Le propriétaire de cet exemplaire en est à 4 500 000 km au compteur.
Et il veut atteindre 5 millions, d'ici 3 ans !
Le psychodrame de Saab continue
Saab est bien mort !
Mais une plainte a été déposée, par l'ancien propriétaire de Saab, qui s'est vu bloquer la vente de la marque suédoise par General Motors.
General Motors avait détenu Saab pendant 20 ans, et interdisait la revente de Saab, car les modèles qui constituaient sa gamme au moment de sa cession avaient été conçus du temps de General Motors. Le groupe américain revendiquait donc un droit de "propriété".
Ce blocage de General Motors avait provoqué, il y a 1 an, la mort de Saab. D'où le procès d'aujourd'hui, et les 3 milliards de dollars de dommages et intérêts réclamés à General Motors.
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