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Industrie automobile française : quels atouts pour l'avenir

L'industrie automobile française est au coeur de beaucoup de discussions et de beaucoup d'inquiétudes. "Nos" constructeurs ont-ils quand même quelques atouts à faire valoir, pour leur avenir, et pour l'avenir de la filière, sur le sol français ?
Article rédigé par franceinfo
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Beaucoup de difficultés, et pas seulement des difficultés passagères, dues à la crise. Les constructeurs français prennent de plein fouet la crise actuelle. La crise, c'est-à-dire : 20% de baisse des ventes de voitures en Europe, en 5 ans. Or, les marques françaises sont trop dépendantes du marché européen.

Mais s'ajoute à cela le succès sans précédent des marques "Premium " allemandes. Et c'est pour cela que les marques françaises qui perdent de l'argent en Europe, traversent une crise très profonde, et très menaçante, pour l'emploi.

Les situations de Renault et de Peugeot-Citroën sont bien différentes

Citroën et Peugeot ont de bons modèles dans leurs gammes. En plus, PSA a inauguré la technique de l'hybride diesel au niveau mondial, ce qui constitue une vraie innovation.

Juste, le groupe PSA (avec moins de trois millions de voitures construites dans l'année) n'a pas la taille critique. Et il est donc vulnérable, surtout en des temps de mauvaise conjoncture, comme c'est le cas actuellement.

Pour Renault, l'avenir semble moins rassurant

Renault fait partie d'un groupe (avec Nissan) qui gagne de l'argent. Et certaines branches du constructeur (comme la branche "low-cost ", Dacia) sont également bénéficiaires.

Mais la marque Renault, en France, et en Europe va mal. Et, sur ce point, ses difficultés rejoignent à peu près celle de PSA. A ceci près que, depuis 4 ans, il y a eu un trou béant, dans le renouvellement de la gamme Renault : trou en termes d'inventivité, de modèles qui plaisent au public.

Renault n'a jamais enchaîné autant de nouveaux modèles qui se sont révélés des fiascos, en termes de ventes. Renault n'a plus créé de voitures aussi innovantes qu'auparavant – ni de "voitures à vivre", qui plaisaient.

Fort heureusement, il y a un renouveau, avec la nouvelle Clio. Mais les choix stratégiques pris il y a quatre, cinq, six ans, ont été calamiteux.

Autre erreur stratégique : celle de n'avoir rien misé sur les modèles hybrides. Carlos Ghosn ne voulait pas. Alors que les hybrides se vendent de plus en plus, sur tous les marchés du monde. Quant au choix de la voiture 100% électrique, c'est un pari extrêmement risqué : nulle part, sur la planète, les ventes des voitures électriques ne décollent. Cela ajoute aux inquiétudes pour la marque Renault. Et pour l'activité de ses usines, en France.

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