Demain, les résultats financiers de Renault : où en est la marque ?
Financièrement, Renault ne va pas si mal : dans un contexte où tous les constructeurs généralistes en Europe – tous ! – perdent des ventes, et perdent de l'argent, Renault ne s'en sort pas si mal.
Ensuite : tout dépend de ce que vous entendez, par Renault.
L'alliance avec Nissan ; et la branche low-cost Dacia se portent, globalement, bien.
Mais la marque Renault, va nettement moins bien : recul des ventes de 35% en Europe, en 5 ans. Mais, surtout, beaucoup de modèles Renault qui étaient des best-sellers se vendent beaucoup moins, aujourd'hui.
Les modèles à succès ont vu leurs venets s'enrayer
Par exemple : le Scénic ; c'était le modèle qui rapportait le plus d'argent à Renault. Et la Twingo : une ex-vedette du marché.
Aujourd'hui, pour ces voitures : ventes divisées par deux ! Et difficulté à être rentable.
La Laguna : excellente auto, vraiment.
Mais, l'an dernier, ses ventes, ont été 15 fois ( ! ) moins élevées que celles de sa devancière, il y a 12 ans.
De mauvais résultats qui ne sont pas dus au hasard
La gamme Renault.
Il y a eu 5 années de flottement, dans le renouvellement des modèles.
Pas de SUV – alors que c'est le type de voitures dont les ventes explosent partout( aujourd'hui !
Et des designs de voitures qui n'ont pas plu.
De plus, en moins de trois ans, il y a eu cinq lancements totalement ratés :
- Le Kangoo court (le "Be-Bop")
- Le petit cabriolet Wind
- la berline Fluence
- Le 4 X 4 Koleos
- La grande berline Latitude, qui n'a aucun attrait particulier.
Mais il y a le succès de Dacia, bien sûr !
Exact : c'est un succès extraordinaire ! Dacia, c'est désormais plus d'un million de voitures par an.
Mais ce magnifique succès de Dacia se fait – en partie – au détriment de Renault.
Et puis : c'est un succès pour qui ? Dacia, c'est 100% de production délocalisée. Ce n'est pas l'idéal, pour l'économie française.
La voiture électrique : pour l'instant, un vrai "bide", et qui coûte cher
La voiture électrique, c'était LA grande idée de Carlos Ghosn. Il en a fait l'axe majeur de sa stratégie.
Résultat ? Sur les quatre modèles électriques voulus et lancés par Carlos Ghosn, il y en a déjà un qui est "mort" : la Fluence "Z.E" ; qui vient d'être arrêtée. Un énorme fiasco.
Et les autres : la Zoé, le Kangoo "Z.E.", et le petit quadricycle Twizy ont des ventes très, très faibles.
La voiture électrique – pour l'instant (et tout le monde le disait) – ça ne se vend pas !
En revanche, la voitures hybrides, dans le monde entier, c'est un énorme succès. Mais Carlos Ghosn n'en a pas voulu, pour Renault. Grosse erreur.
Aujourd'hui, des perspectives meilleures pour Renault
Renault semble tout de même mieux orienté :
- renouveau du style
- gamme qui va être plus cohérente.
Mais les investissements – et les succès – de Renault sont timides, par rapport à ceux de l'allié Nissan.
La "marque" Renault se retrouve le "parent pauvre", entre Nissan, et Dacia !
Chiffres et données statistiques : Jean-Michel Prillieux, d'Inovev, cabinet d'études et de prévision dans le secteur automobile.
En Bref...
L'homme de l'année "automobile" a été élu : Laurent Burelle
Laurent Burelle est le PDG de l'entreprise Plastic Omnium.
Plastic Omnium, ce sont les poubelles en plastique.
Et c'est un des tout premiers fournisseurs mondiaux de pièces en plastique, pour automobile.
C'est une entreprise française, familiale, en pleine croissance ; qui enchaîne les bons résultats, qui se développe ; et qui délocalise peu.
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