Voitures électriques : les constructeurs peinent à convaincre les acheteurs
On ne peut pas dire que
les voitures "tout électrique" fassent des étincelles. Pourtant, les
parisiens commencent à voir de plus en plus souvent des *Bluecars
- d’autolib', ces voitures en acier mat bardées d’autocollants, mises en
libre-service par Bolloré. L’industriel assure que c’est un succès. Mais on a
enregistré pas mal de dysfonctionnements, au moins au début, et mes confrères
de la presse spécialisée ont relevé que la Bluecar était dépourvue de bien des
systèmes de sécurité et notamment qu’elle freinait très mal.
Là il s’agit de tout électriques,
comme les clones de la Mitsubishi E-Miev , autrement dit les Peugeot Ion et Citroën
C zéro . On les reconnaît à leur étroitesse, mais ce ne sont pas des
voiturettes. Leur prix vient subitement de chuter de 4.000 €, parce qu’elles ne
se vendaient pas.
La Nissan Leaf , élue voiture
européenne de l’année fait un bide en terme de ventes. 83 exemplaires écoulés
en France l’année dernière.
Renault ne fait pas non plus un
tabac avec sa Fluence Z.E. , berline avec coffre qui est plutôt destinée à Israël
et au Portugal, pays où elle a été lancée en premier. Le Kangoo se débrouille
mieux, grâce à l’Etat qui en a commandé 10.000 pour ses entreprises publiques.
Ca aide. Le Twizy , ce drôle d’engin quadricycle, mi-scooter, mi-voiturette
vient juste d’arriver dans les concessions Renault , mais il y a peu de chances
qu’il bouleverse le marché. En France, 400 voitures électriques par mois depuis
le début de l’année. Reste la Zoé , voiture conçue par Renault comme électrique
dès le départ. Elle sort cet automne avec une bouille craquante. On annonce 200 km d’autonomie, ce qui commence à
être assez intéressant.
On attend aussi la Smart , la
Mini , la Golf , la BMW , la Chevrolet Spark tout électrique pour les mois qui
viennent, mais les constructeurs hésitent à essuyer les plâtres.
Alors certains
qui ne sont pas constructeurs mais vendeurs d’automobiles n’hésitent pas à
prendre parti pour une politique volontariste de la voiture électrique.
A partir de lundi, la petite *Mia
- sera disponible à partir de 15.000 € plus location de batteries Et même 10.000
€ en Charente et Bas-Rhin grâce aux subventions du département.
Et ce ne sera pas un 1er
avril.
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