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"Infiniti" : la voiture sans chauffeur

Cette semaine dans "La pratique de l'auto dimanche",  Denis Astagneau vous propose une nouvelle Nissan. Une voiture qui laisse de moins en moins conduire celui qui tient le volant...
Article rédigé par Denis Astagneau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
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Quand on parle premium, pas de doute, on pense voiture
allemande : Audi, Mercedes ou BMW, voire Porsche. Quand on est Japonais,
difficile de pénétrer dans ce créneau, tout du moins en Europe. Toyota s'y
essaye depuis longtemps avec Lexus. Succès en demi-teinte. Acura, la marque de
luxe de Honda, n'existe qu'aux Etats-Unis. C'est un peu la même chose pour
Infiniti, la marque premium de Nissan. On ne peut pas dire que ses modèles,
distribués en France au compte-goutte, fassent fantasmer la classe moyenne
supérieure.

Alors, pour démarquer sa Q50, dénomination peu sexy, mais
techno pour une berline premium, Infinity la dote quasiment d'une intelligence
artificielle étonnante et parfois déroutante à tous les sens du terme.

Etonnante sur autoroute : Grace au contrôle de file,
des capteurs font rester la voiture dans sa voie de circulation, sans en
dévier, et autant de temps qu'on le souhaite. Le régulateur de vitesse actif
maintient automatiquement la distance de sécurité avec le véhicule qui précède
et le freinage automatique en cas de risque de collision. On parlait de la voiture
autonome, il y a peu. On n'en est plus très éloigné, puisqu'avec la Q50 on n'a
plus besoin de toucher le volant ou les pédales, en tout cas quand l'autoroute
est sèche et le marquage au sol lisible.

On peut alors profiter du double écran sur la planche de
bord et se connecter aux réseaux sociaux tout en roulant, ce qui rappelons-le
est strictement interdit par le code de la route.

L'autre face est plus inquiétante. C'est la direction électrique.
Autrement dit l'orientation des roues est commandée par de petits moteurs électriques
à partir de l'impulsion donnée par le volant. Cette direction est paramétrable
à la demande mais si c'est mal fait, on peut très bien voir la voiture braquer
du côté opposé à la direction où on souhaite aller. Ca ne dure qu'un quart de
seconde, mais grosse sueur rétrospective. Le mieux est parfois l'ennemi du
bien.

Pour le reste la ligne de la berline est classique, mais
dynamique sans être manga et les moteurs sont toujours à explosion. Même si la
version hybride à 53.000 Euros bat des records d'accélération. 5 secondes de 0
à 100 à l'heure mais reste plutot sobre à 6 litres d'essence et 144 g de CO2.
Pour le diesel, c'est Mercedes qui fournit le bloc.

Et puisque Infiniti est l'un des sponsors de Sebastian
Vettel en Formule 1. Rappelons qu'Ayrton Senna est mort en course un jour de
mai il y a 20 ans. Un très joli livre Ayrton Senna la victoire à tout prix nous
le rappelle à travers les textes d'Arnaud Briand et les photos d'Arnaud Briand.
C'est aux éditions Hugo Image.

 

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