"Wolfenstein II : The New Colossus", le handicap pour héros

Les nazis, comme les zombies, ennemis récurrents des jeux vidéo

Il est loin le temps où Wolfenstein 3D popularisa en 1992 le jeu de tir à la première personne en faisant polémique, notamment en Allemagne où ce shoot d’adrénaline fut interdit pour apologie du IIIème Reich. En 2017, les nazis, comme les zombies, sont devenus les ennemis les plus récurrents des jeux vidéo, une chair à canon qui a l’avantage de ne pas chatouiller la bonne morale.

Un hommage non dissimulé au cinéma de série Z

Il y a trois ans, cette saga Wolfenstein retrouvait d’étonnantes couleurs pétaradantes avec l’épisode The New Order, une uchronie avec pour cadre l’Amérique des années 60, une Amérique où le Troisième Reich n’a pas perdu. Pire encore, il s’est installé de l’autre côté de l’Atlantique où les drapeaux nazis flottent de toute part. Le bon vieux William Blazkowicz, héros emblématique de la saga déjà présent dans Wolfenstein 3D, y résiste encore et toujours à l’envahisseur malgré un corps perclus de douleurs. Car derrière l’apparent défouloir que représente cette chasse aux nazis, hommage non dissimulé au cinéma de série Z, ce renouveau met en avant un modèle de héros inhabituel.  

Et ce Wolfenstein II : The New Colossus qui vient de sortir sur console et PC, va encore plus loin en proposant d’incarner un paraplégique engoncé dans son fauteuil, mais tout de même armé d’un double uzi au cas où. Outre cet incroyable chapitre en fauteuil roulant, la petite bande naviguant autour de Blazkowicz se compose de gueules cassés.

Une imperfection humaine à l’opposé de l’eugénisme hitlérien

Wolfenstein II : The New Colossus qui n’hésitent pas non plus à croquer le Ku Klux Klan en larbin des nazis. Bref, ce nouvel épisode mêle avec réussite action brute et narration ambitieuse.