"Gravity Rush 2” ou l'art de l'attraction
En 2012, le jeu Gravity Rush suscita la curiosité des critiques par sa capacité à se jouer des lois de l’attraction sur une console portable en mal d’amour, en mal de vente, la pourtant séduisante PlayStation Vit
On y suivait les aventures aériennes de Kat, jeune femme se réveillant dans une cité suspendue dans le ciel, une ville qui se disloquait littéralement sous l'effet d’un trou noir pour le moins menaçant. Pour venir en aide aux habitants, Kat n’a que son étonnant pouvoir, celui de se libérer de la gravité. En clair, elle ne vole pas, elle tombe en déplaçant l’attraction, avec plus ou moins d’aisance et d’élégance, selon la maîtrise du joueur. C’était là, la grande originalité de ce premier épisode déjà au firmament.
Kat de retour avec son pouvoir de se libérer de la gravité
En 2017, Kat est de retour dans Gravity Rush 2, nouvelle aventure défiant l’espace à jouer cette fois sur PlayStation 4. Dans la cour des grandes consoles de jeux, Kat est cette fois téléportée sans explication dans une autre ville composée d'îlots flottants où règne une discrimination sociale visible à l’œil nu : les pauvres en bas, les riches en haut. À la recherche de ses meilleurs amis disparus, la déroutante aventure dans les airs commence.
Et l’attraction de Gravity Rush 2 ne se joue pas uniquement sur les différents modes de gravité qui peuvent par exemple donner plus de force à l'héroïne blonde afin qu’elle délivre des coups musclés pendant les phases de combats. L’esthétique est toujours superbe, inspirée par la bande dessinée, comme crayonnée. On se balade librement dans les entrailles de cette métropole découpée dans le ciel. Le résultat est évidemment vertigineux, politique aussi quand il s’agit de se battre du côté des opprimés, mais pas sans défauts. Si le scénario est prenant, quelques chapitres traînent en longueur et délayent la sauce jusqu’à l’ennui.
Quant à l’action, elle est parfois embrouillée par une caméra capricieuse plus aux fraises que dans les nuages. Reste que Gravity Rush 2 est encore plus beau et varié que son aîné, un voyage sens dessus dessous déconseillé au moins de 12 ans.
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