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Jardin. Le laurier des montagnes, un arbuste pour terre acide

Le laurier des montagnes résiste au froid, à la sécheresse. À planter au jardin ou en pot. 

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Morand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Un laurier des montagnes dans un jardin de Ambler en Pennsylvanie. (Etats-Unis) (THE WASHINGTON POST VIA GETTY IMAGES)

Le laurier des montagnes (Kalmia latifolia) n’a rien à voir avec le laurier-sauce (Laurus nobilis) qu’on utilise en cuisine. Pas plus qu’avec le laurier du Portugal (Prunus lusitanica) ou le laurier-palme (Prunus laurocerasus) souvent plantés en haie. Le laurier des montagnes appartient à la famille végétale des Ericacées c’est-à-dire celle des rhododendrons, des azalées et des bruyères. Il va donc aimer la terre acide, un sol bien drainé et une exposition plutôt à mi-ombre.

Une très longue floraison

Si vous cherchez un arbuste de petite taille, à feuillage persistant, qui fleurit longtemps, de mai à juillet, et n’a pas besoin d’être taillé, ce laurier des montagnes est tout indiqué ! 

Virginie de la Sablière, qui le cultive dans sa pépinière du Domaine de Boutiguery en Bretagne, lui trouve d'autres atouts  :

"C'est une plante très résistante à la sécheresse, et surtout au grand froid. Comme il ne grandit pas beaucoup, c'est une excellente plante à installer au premier plan ou au milieu d'un massif. Il ne dépassera pas 1,20-1,50 m. Sa floraison est belle, longue et très délicate. Les tons  vont du rose pâle au noir "Black Label", avec une dentelle blanche.

Boutons floraux de Kalmia latifolia 'Kaleidoscope'.  (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

En pleine terre comme en pot

Les boutons floraux sont très graphiques. L’intérieur des fleurs est uni, bicolore, strié ou ponctué. Et cette diversité est renforcée par de nouvelles variétés qui vont vraiment vous donner envie d’en planter au jardin ou en pot.

Si vous le cultivez en pot, il vous suffira de protéger le contenant, l’hiver, avec une doudoune de papier bulle pour éviter aux racines de prendre froid.

Les conseils de Virginie de la Sablière pour bien le planter :  la plantation, en terrain acide, aménagez une cuvette autour de son pied. Les cuvettes permettent de récupérer naturellement l'eau de vos chemins par exemple. Quand la nature nous offre l'eau en cadeau, il faut l'utiliser et la cuvette est faite pour cela. Pas de cuvette, en revanche, si votre terrain est argileux. L'eau serait alors trop présente en hiver, et le laurier des montagnes ne le supporterait pas.

Vous pouvez aussi pailler le pied, cela permet de conserver fraîcheur et humidité. Si vous avez un terrain acide, ce n'est pas la peine de mettre de l'engrais, il n'en a pas besoin. En revanche, s'il est planté en pot, un petit engrais une fois par an, c'est bien !"

Attention, plante toxique !

Au jardin, mariez-le avec des plantes aux mêmes exigences, comme un rhododendron nain.

Attention, toutes les parties de cette plante sont toxiques. L’un des ses cousins, le kalmia à feuilles étroites (Kalmia angustifolia), est même surnommé "Crevard de mouton" au Canada. 

Merci à Virginie de la Sablière, pépiniériste spécialisée dans la production des rhododendrons et autres plantes de bruyère. Ne manquez pas au printemps la visite de son Domaine de Boutiguéry, à Gouesnach, dans le Finistère. Dans ce domaine, Virginie et son père, Christian, veillent sur 40 000 rhododendrons et azalées !

Christian et Virginie de la Sablière (Domaine de Boutiguéry). (ISABELLE MORAND / DIDIER HIRSCH / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

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