Jardin. La végétalisation des rues et trottoirs à La Ménitré, dans le Maine-et-Loire
Dans cette petite commune, la démarche de végétalisation des espaces publics est effective depuis une dizaine d'années déjà.
La végétalisation du pied des maisons, des immeubles est de plus en plus courante dans les villes, grandes ou petites. La mairie accorde un permis de végétaliser si des habitants en font la demande.
Des plantes pour remplacer le béton
Cette végétalisation peut aussi être initiée par la mairie. À La Ménitré, dans le Maine-et-Loire, c'est l'ancien maire de la commune, Claude Mainguy, qui a donné le coup d'envoi du projet. Et le nouvel élu, Tony Guéry, a repris le flambeau.
Dans cette commune traversée par de très nombreux véhicules, camions compris, les plantations ont un double objectif : embellir le cadre de vie et inciter à lever le pied. Des plantes à la place des ralentisseurs, et donc du béton, c’est plutôt bien.
Mais ici, on n'oblige personne à rien, comme l'explique le maire Tony Guéry : "C'est toujours une discussion entre la commune et le propriétaire ou le locataire. C'est une démarche de médiation. Nous vivons dans une commune relativement petite, et rien n'est figé comme peuvent l'être les règlements fixés par les grandes villes.
La végétalisation peut évoluer, au gré des envies des uns et des autres, dans le cadre d'une démarche globale. Nous avons aussi la grande chance d'avoir sur notre commune un centre national de promotion horticole, (CNPH Piverdière) et donc de nombreuses idées et possibilités de végétaliser la ville autrement."
À chacun ses choix !
Du côté des plantes, il ne faut évidemment pas installer n’importe quoi. Il faut être vigilant avec les arbres dont les racines risquent d’abimer les murs ou de soulever les trottoirs.
Au départ, les habitants ont pu choisir dans une liste de végétaux bien adaptés. À charge ensuite pour eux d’ajouter leur touche personnelle pour s’approprier ces espaces jardinés. Certains y ont planté des aromatiques, d'autres ont même choisi d'y cultiver des tomates.
Jardin et solidarité
Confier aux habitants ces mini-jardins a fait évoluer leur regard sur leur cadre de vie. Fabien Jeannière, responsable des espaces verts depuis 2004, le constate : "De plus en plus d'habitants sont intéressés par la végétalisation. Ils ont aussi envie de jardins potagers, de jardins partagés, de fleurissement à leur portée.
Ils sont aussi volontaires pour aller aider des voisins qui ont plus de mal à entretenir leur mini-jardin. On peut vraiment faire beaucoup de belles choses avec peu de moyens..."
À La Ménitré, la démarche de végétalisation a trouvé d’autres moyens de s’exprimer. L’École maternelle a lancé son potager dans un espace abandonné au pied d’un préau. Il est aujourd’hui cultivé par les enfants et les parents. Des jardins partagés et familiaux devraient aussi voir le jour dans les prochains mois.
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