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Hervé Bourges : "L'Etat n'a pas à s'immiscer dans la grille des programmes de France Télévisions"

La ministre de la Culture et de la Communication est-elle dans son rôle lorsqu'elle critique les choix de programmation de France Télévisions ? Les propos d'Aurélie Filippetti sur le patron du groupe, sur son manque de stratégie et sur certains choix de programmation ont provoqué beaucoup de réactions. L'analyse d'Hervé Bourges, ancien président de France Télévisions.
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Pour Hervé Bourges, les propos d'Aurélie Filippetti sur France Télévisions ont franchi la ligne
rouge : "La règle est simple : l'Etat doit s'inquiéter de la qualité des programmes, du cahier des charges et du rôle de la télévision publique, il n'a en aucun cas à s'immiscer dans le contenu, dans la grille des programmes Il faut que les choses soient claires et nettes."

L'ancien président de France Télévisions, de TF1 et du CSA ne nie pas l'existence de pressions : "C'est vrai qu'il y a toujours tentative des politiques de mettre leur nez, mais l'essentiel c'est de savoir résister." Et Hervé Bourges de rappeler que chaque Président a eu, au cours de la Ve République, ses obsessions : "Les chefs d'Etat veulent se mêler de télévision, mais finalement, la connaissent bien mal. Ce qui intéressait De Gaulle, c'était Intervilles. Pompidou ? Les Rois Maudits. Giscard m'a demandé une fois : 'pourquoi avez-vous supprimé Santa Barbara ?' Quant à François Mitterrand, il voulait savoir pourquoi la télévision ne diffusait plus Dallas. Et Nicolas Sarkozy, lui aussi, rêvait de la télé de papa..."

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