Briser le "off" : quelles conséquences pour un journaliste politique ?
Tour d'horizon de l'actualité médias avec tout d'abord, le chiffre de la semaine : 99 des 100 meilleures audiences de l'année 2011 ont été réalisées par TF1. C'est le deuxième meilleur résultat de l'histoire de la chaîne. Elle le doit à ses séries américaines, à la soirée des Enfoirés ou encore au Mondial de rugby : 15,5 millions de téléspectateurs devant la finale, la plus forte audience de l'année dernière.
La mauvaise nouvelle de la semaine . C'est un effet de la crise et des mesures d'austérité qui ont été décidées par les autorités italiennes. Certaines subventions à la presse ne vont pas être renouvellées en 2012 et ça pourrait bouleverser en profondeur un secteur déjà fragile. Une centaine de journaux italiens risquent la fermeture.
La déclaration de la semaine . Elle est signée Nicolas Demorand, le directeur de Libération : "dans les semaines qui vont venir, d'autres candidats auront droit à la Une de Libération" . Le journal venait d'offrir sa Une ainsi que deux pleines pages à la tribune de François Hollande, ce qui a suscité d'importantes réactions. Beaucoup y ont vu un engagement du quotidien en faveur du candidat socialiste. Nicolas Demorand a voulu rectifier le tir et il est pris au mot par Marine Le Pen qui réclame elle aussi la Une de Libé.
Le dossier de la semaine . Lors d'un déjeuner informel avec des journalistes, François Hollande a parodié Nicolas Sarkozy, lui faisant dire "je suis un sale mec" . Des propos que le candidat socialiste a tenu en "off". Qu'est-ce que le "off" ? Pendant un déjeuner, un déplacement en train, une personnalité politique distille analyses et confidences à quelques journalistes politiques. Ce n'est pas à proprement parler une interview : la règle veut que le journaliste utilise ces informations pour mieux comprendre, mieux raconter la situation politique mais sans citer nommément l'auteur de ces propos.
"Les politiques se servent du off pour faire passer des messages,
pour critiquer des adversaires. Le off est souvent faux" assure
le directeur de la rédaction de Marianne Maurice Szafran, qui a signé avec Nicolas Domenach "Off : Ce que Nicolas Sarkozy n'aurait jamais dû nous dire". *"Quand j'ai brisé le off, il ne s'est rien passé. Les politiques
savent que c'est la règle du jeu" .
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