Lutter contre les inégalités dans l'alimentation des Français
Depuis 2001, la France est dotée d'un plan national Nutrititon santé dont l'un des slogans les plus connus est évidement le fameux : "manger au moins 5 fruits et légumes par jour ". Pourtant, 13 ans après le lancement du premier plan des inégalités persistent.
Le nutritionniste professeur Serge Hercberg est l'un des pères du premier plan "nutrition santé". Ce plan a révélé des faiblesses mais il y a tout de même de beaux succès, explique le professeur. Des progrès ont été faits dans la consommation du sel, on est passé de 10g par jour à 8,5g par jour. La prévalence du surpoids et d'obésité des enfants s'est stabilisée.
Les personnes ayant le plus bénéficié des conseils nutritionnels sont en majorité les personnes les plus aisées. Cela crée donc d'autres inégalités. "Les programmes nutrition santé se sont basés uniquement sur de la communication à travers de grandes campagnes médiatiques. On a dit aux personnes ce qu'elles devaient faire et cela a été enregistré par tout le monde. Mais, il ne suffit pas de savoir, il faut pouvoir mettre en pratique et là, il y a des freins qui sont liés à des questions sociales. "
En 2015, un nouveau plan doit être lancé. Le rapport remis à la ministre de la Santé contient des propositions pour réduire les écarts entre les plus riches et les plus pauvres. L'une des idées est de créer des coupons destinés à l'achat de légumes ou de fruits, afin de favoriser l'accessibilité à ces aliments.
Le professeur Serge Hercberg prône également la mise en place d'un étiquetage simplifié pour indiquer la valeur nutritionnelle des aliments. Ce système avec des couleurs, de lettres pourrait orienter les consommateurs à choisir entre deux paquets de céréales ou deux yaourts celui qui a la meilleure qualité nutritionnelle.
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