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L'open-space favorise la transmission des virus

La saison des rhumes est largement entamée. C'est donc le moment idéal pour se poser quelques questions sur le risque de transmission des virus respiratoires dans notre vie quotidienne.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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On sait depuis peu que le fait de travailler dans un open space,
augmente les risques d'infections. D'après une étude danoise, publiée en 2011,
on pourrait même dire que l'on a deux fois plus de risques de tomber malade
lorsque l'on passe ces journées dans l'un de ces grands espaces ouverts. Les
chercheurs ont comparé le nombre d'arrêts maladies déposés en une année par des salariés
selon qu'ils travaillaient en bureau individuel ou en open space. Résultat :
en moyenne, les employés des open space ont huit jours d'arrêt maladie contre un
peu plus de quatre pour ceux qui sont dans un bureau individuel.

La grande majorité des open space sont climatisés ce qui
facilite encore plus la concentration des virus respiratoires dans l'air. A
cela, il faut ajouter les échanges d'objet ou de matériel.

Les objets les plus contaminés

Pour le stylo mâchouillé, il y a fort à parier qu'il se
trouve quelque part en haut de la liste, mais plus largement, les poignées de
porte, les combinés de téléphone ou les claviers d'ordinateurs, tous ces objets
constitués de matériaux durs et non poreux sont les plus propices à la survie
des microbes.

Des études menées en milieu hospitalier ont bien montré que
les virus de la grippe peuvent rester en vie pendant deux jours sur ce type de
surface contre quelques heures sur de la peau ou du tissu.

Dans les transports en commun

Les objets porteurs de virus sont les barres du métro ou du
bus que tout le monde touche. Mais une étude anglaise, réalisée pendant
l'épidémie de grippe de l'hiver 2008-2009,
a montré que pour les patients ayant fréquenté les transports
en commun, le risque était multiplié en moyenne par six. Mais, que ce sont les usagers
occasionnels qui sont les plus vulnérables. Pour expliquer cette sensibilité
particulière, les auteurs évoquent la probable acquisition d'une immunité chez
les passagers réguliers. Des résultats à interpréter avec précaution, du fait
notamment du petit nombre de patients inclus dans l'étude.

Limiter les risques

Règle numéro un : se laver les mains régulièrement et à
chaque fois pendant 15 à 20 secondes minimum.

Règle numéro deux : quand on est malade on se couvre la
bouche, lorsque l'on éternue ou que l'on tousse. Mais attention, pas avec la
main, mieux vaut utiliser le creux de son coude pour éviter d'aller ensuite coller
des microbes sur les poignées de porte ou les claviers.

Pour limiter la concentration des virus autour de soi : aérer
les pièces pendant une dizaine de minutes chaque jour.

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