L'adolescence est une période complexe. En général, l'adoest très préoccupé par son corps, fasciné par la minceur, désorienté par tousles messages de prévention vis-à-vis du surpoids. Du coup, son alimentationpeut laisser à désirer.La cantine fait office de coupable idéale pourtant les repasy sont plutôt équilibré et il n'y a pas de relation prouvée entre obésitéinfantile et repas pris à la cantine, explique le Dr Dominique Cassuto, nutritionniste,auteur de Qu'est-ce qu'on mange ? L'alimentation des ados de Aà Z , chez Odile Jacob.Le problème vient surtout du fait que les ados qui boudentla cantine, qui y mangent mal, prennent des goûters pantagruéliques vers 17h,puis dînent quand même très copieusement trois heures plus tard.Une habitude qu'il faut aménager avec l'introduction deprotéines : sandwich au poulet, au jambon ou au fromage, un laitage et unpetit gâteau afin d'être calé et attendre le repas du soir. C'est mieux que lepaquet de gâteaux entier.Manger en dehors des cantinesLes fast-foods ou cafeterias pullulent autour deslycées et les adolescents sont tentés de délaisser la cantine pour aller s'yrestaurer. Il est important que les parents constatent par eux-mêmes quel genrede restauration est disponible autour du lycée avant d'accepter l'abandon de lacantine. Ils peuvent aussi proposer de manger à la maison, ou préparer desplats à l'avance.Une vision fausséeBeaucoup d'adolescentes se trouvent trop grosses alorsqu'objectivement elles ne le sont pas. Pour les empêcher de se mettre au régimeet de développer des troubles du comportement alimentaire, il est important de regarderles photos avec elles et de bien leur expliquer que toutes les femmes ne sontpas pareilles. La normale n'est pas forcément la normale basse.L'adolescence est critique car il y a une automatisation descomportements alimentaires. Les parents ne doivent pas démissionner, mais nedoivent pas restreindre. Il est important que les adolescents puissent mangerce qu'ils aiment.